
Fleuron de l’industrie textile malgache, pourvoyeur d’emplois et de devises, le groupe SOCOTA joue un rôle important dans l’économie du pays et mise sur son capital humain pour maintenir sa place sur le marché mondiale de l’habillement.
Ils sont jeunes et ils ont de l’avenir. Les 54 premiers diplômés du centre de formation du groupe SOCOTA « Talent Factory » ont toutes les chances de briller dans leur travail grâce aux compétences qu’ils ont acquises durant les deux années de formations dispensées par des formateurs de talent issus de SOCOTA et de ses trois partenaires.
Partenariat
Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée samedi dernier à l’Hôtel des Thermes Antsirabe, il a été en effet procédé à la sortie de la première promotion de Talent Factory constituée de 23 masters en Management International du développement des Affaires fruit du partenariat avec l’ISCAM, de 16 masters en ingénierie textile, fruit du partenariat avec l’Institut d’Enseignement Supérieur d’Antsirabe Vakinankaratra (IESAV) de l’Université d’Antananarivo et de 15 certificats de fin d’études fruit du partenariat avec Grenoble Ecole Management. Ces sortants ont le mérite d’être immédiatement opérationnels pour avoir suivi une formation de haut niveau , et en alternance études théoriques – travail au sein du groupe SOCOTA. Et même s’ils ne sont pas obligés de rejoindre le groupe après leur formation, la plupart d’entre eux y restent puisque au final 75% d’entre eux sont recrutés au sein des branches SOCOTA : le textile et l’agriculture. Une manière en somme de croire au sérieux du groupe qui met un point d’honneur sur les compétences et le traitement de son capital humain.
Ascenseur social
Sur ce point d’ailleurs, Salim Ismaïl, le PDG de SOCOTA a rappelé dans son discours les points forts de la politique de développement des ressources humaines menée par son groupe. « SOCOTA a mis en œuvre une politique de développement de son capital humain qui se caractérise par le fait que : -nous sommes attentifs à nos conditions de travail et de sécurité qui se comparent aux standards de notre profession, nous veillons sur la santé de nos employés et de leurs familles, grâce à des soins prodigués dans un centre médical fondé en 1968 et qui est souvent cité en exemple, nous sommes par ailleurs attentifs à leur alimentation servie dans des espaces de restauration de qualité, nous veillons tout aussi attentivement, à leur formation et au relèvement continuel de leurs compétences, ainsi qu’à l’évolution de leurs carrières ». Une politique qui fait, en tout cas, du groupe SOCOTA, un véritable ascenseur social pour ses employés qui figurent actuellement parmi les mieux traités à Madagascar. Depuis toujours, c’est une fierté pour les habitants d’Antsirabe de travailler chez SOCOTA, un groupe qui porte également une attention particulière aux communautés humaines qui l’entourent.
Tournée vers l’exportation
Et ce, à travers des projets sociaux tournés vers l’aide aux plus démunis. On peut citer entre autres des actions sociales menées par SOCOTA, le projet d’intervention chirurgicale mené récemment avec Mercy Ships et qui a changé la vie à 150 handicapés de la ville d’Antsirabe, le projet d’initiation à l’informatique, au français et à l’anglais destinés aux enfants des 8000 employés du groupe. Par ailleurs, la brigade de pompiers de SOCOTA intervient toujours pour éteindre les incendies à chaque fois qu’on lui fait appel dans la ville d’Antsirabe et de ses environs. « Il s’agit là du lien social et de l’idée de vivre ensemble au sens d’Emile Durkheim, mais il s’agit aussi du souci de SOCOTA de se positionner comme un acteur du progrès et du développement de notre pays », a déclaré Salim Ismaïl. En tout cas, la force de SOCOTA dans le paysage industriel de Madagascar c’est son statut d’entreprise tournée vers les exportations. Sur ce plan, le groupe figure parmi les références mondiales, notamment par le biais de sa branche textile qui fournit les grandes marques mondiales de l’industrie de l’habillement. En effet, grâce à SOCOTA Textile, le made in Madagascar est devenu un label de qualité qui a séduit les marques prestigieuses comme Bershka, Camaieu, Cape Union Mart, Décathlon, Edgars, Marks & Spencer, Orchestra, Oysho, Puma, Truworths, Woolworths, Zara …
Environnement propice
Et même s’il fait face actuellement à une concurrence de plus en plus rude venant notamment de la Chine et de l’Inde sur le plan de l’exportation textile, SOCOTA garde encore sa compétitivité. Surtout quand on sait que ces deux pays traversent des difficultés en raison de l’augmentation de leurs coûts de production. Mieux, Salim Ismaïl est convaincu que, Madagascar a tous les atouts pour devenir la future destination du textile mondial. Une compétitivité qui nécessite toutefois un environnement plus propice notamment en termes d’infrastructure et d’approvisionnement en eau, électricité et carburants. « Cela devient difficile de bien travailler quand on fait face à une insuffisance d’électricité, d’eau et de carburants », a fait remarquer le PDG de SOCOTA. Le groupe qui rencontre aussi actuellement un autre problème de taille en approvisionnement énergétique. En effet, par souci de protection de l’environnement, l’usine textile de SOCOTA utilise la biomasse forestière. Or ces dernies temps, le ministère de l’Environnement a pris des mesures pour limiter la collecte des résidus forestiers. Causant ainsi un préjudice au groupe dont la compétitivité pourrait être compromise. Des discussions sont prévues avec les autorités afin de régler ce problème. Et le rôle de l’administration est justement de faciliter la tâche des entreprises. Nous en reparlerons.
R.Edmond.