
Dans le monde, l’on parle d’une véritable guerre commerciale lancée par le Président américain, Donald Trump. Madagascar n’y échappe pas. L’imposition des droits de douanes sur les exportations vers les Etats-Unis pourrait faire du mal à beaucoup de pays dont Madagascar.
Déficitaire
Classé au deuxième rang des pays de destination des exportations malgaches, les Etats-Unis jouent naturellement un rôle essentiel dans l’économie du pays. D’après des dernières statistiques, le volume d’échanges de biens et services entre les deux pays a atteint 733,2 millions de dollars en 2024. Les exportations malgaches vers les Etats-Unis se sont chiffrées à 679,8 millions de dollars tandis que les importations de Madagascar en provenance des Etats-Unis ont été de 53,4 millions de dollars. En somme, la balance commerciale des Etats-Unis vis-à-vis de Madagascar est largement déficitaire. Plus exactement une balance commerciale déficitaire de 93% en défaveur des Etats-Unis. Or, d’après les explications, l’administration Trump a calculé le nouveau droit de douanes en fonction du déficit de la balance de paiement côté américain, avec une remise de 50% pour certains pays. Pour le cas particulier de Madagascar le déficit commercial des Etats-Unis est de 93% et comme le pays bénéficie de la remise de 50%, la nouvelle imposition sera donc de 47%. Une imposition qui sanctionnera lourdement le commerce malgache quand on sait que le pays exporte vers les Etats-Unis, des produits phares. Outre la vanille et le textile qui bénéficient respectivement des préférences tarifaires par le biais du système généralisé de préférence et de l’AGOA, la Grande Île exporte également des minerais comme le cobalt et de l’huile essentielle. En ce qui concerne les importations malgaches en provenance des Etats-Unis, on peut citer entre autres, des produits électroniques, des voitures et des dérivés du pétrole.
Réunion d’urgence
En tout cas, cette décision américaine, dont les impacts sont à priori dommageables à l’économie de Madagascar, est suivie de très près par les autorités. Hier une réunion d’urgence a eu lieu au ministère des Affaires étrangères, en présence de la ministre Rasata Rafaravavitafika, de la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, du ministre de l’Industrialisation et du Commerce, David Ralambofiringa, de l’ambassadrice de Madagascar aux Etats-Unis, Lantosoa Rakotomalala et du directeur général des Douanes, Ernest Zafivanona Lainkana. Une occasion pour ces autorités d’évaluer l’impact de cette nouvelle mesure douanière sur l’économie malgache et d’engager les actions nécessaires pour défendre les intérêts du pays. « Le gouvernement malagasy entend mobiliser tous les leviers diplomatiques et commerciaux pour obtenir une révision de ces mesures et garantir un accès équitable des produits malagasy au marché américain », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement a d’ailleurs réagi très rapidement puisque des « démarches immédiates ont été engagées auprès de l’Ambassade des États-Unis à Madagascar afin d’obtenir des clarifications et d’explorer les possibilités d’ajustement de ces nouvelles barrières tarifaires ». D’autres séances de travail sont prévues dans les heures et les jours qui viennent.
R.Edmond.
Bonjour, il faut aller mollo avec le Président TRUMP et les deux entités DOGE et l’administration américaine.L’Ambassadeur de la RSA ayant représenté son pays pendant 7 ans au pays de l’oncle SAM en a fait les frais devenu personna non grata et vivement expulsé Bonne chance pour l’aventure.PS .Avant de se mouiller il faudra enumerer les antécédents diplomatiques.Merci
Peut être qu’il sera la bonne fois que les droits de douane sur les voitures seront en baisse vu l’énormité du montant
Le TAM-TAM que le régime de Rainilainga a fait autour du récent déplacement à Washington d’un lourde délégation gouvernementale soi-disant pour négocier l’AGOA n’était finalement donc qu’un gaspillage de plus de l’argent public !
c’est la réciprocité
Pourquoi pas profiter de cette circonstance pour renverser la situation. Nous laissons entrer d’énormes produits d’importation dans notre pays et qui ruine la production nationale
On reçoit sans savoir donner en retour. On a voté pour les russes, on rend la vie dure à Madagascar Oil, what did you expect?