Bon nombre de personnes et véhicules usent et abusent d’avertisseurs spéciaux pour se frayer un passage à travers les bouchons.
C’était hier vers 17h 45 sur la route des Hydrocarbures où il y avait un embouteillage monstre. Dans le sens Ankorondrano – Alarobia. Les automobilistes prenaient leur mal en patience lorsque tout à coup, ils entendirent derrière eux des sirènes hurlantes et voyaient dans leurs rétroviseurs, des gyrophares bleus et rouges sur deux 4 x 4 – avec des gardes du corps dans la double cabine – qui escortaient une Citroën C 6 noire. Le cortège avait du mal à se faufiler entre les voitures des conducteurs lambda bloqués sur l’axe à deux voies et tout aussi pressés de rentrer chez eux.
Sécurité. D’aucuns ont vite fait de reconnaître la voiture d’apparat du président de l’Assemblée nationale même si on ne pouvait apercevoir Jean-Max Rakotomamonjy à travers les vitres fumées, s’il était effectivement à l’intérieur. Et pour cause, il arrive que telle ou telle personnalité ne soit pas à bord de son véhicule de fonction ou ait pris place dans un autre pour des raisons de sécurité. C’est le cas par exemple du Premier ministre Jean Ravelonarivo dont le cortège comprend habituellement une Mercedes noire et une Hummer de la même couleur sans qu’on sache forcément dans laquelle des deux voitures il se trouve effectivement. Même topo avec le président de la République qui est escorté par une cohorte de Toyota V8 et une Mercedes 4 x 4 blindée sans qu’il soit nécessairement dans le véhicule équipé du drapeau national.
2 ou 3 tons. Il est aussi fréquent de voir des usages abusifs de gyrophares et/ou de sirènes. Au mépris du code de la route. Et sans considération de la nature du véhicule. En effet, le nombre de notes ou de tons des avertisseurs spéciaux sont fonction de la qualité de leur utilisateur. Les véhicules des services de police et de gendarmerie, des pompiers, des unités mobiles hospitalières sont en principe dotés d’avertisseurs spéciaux émettant 2 notes de fréquence distincte. Ils peuvent être à 3 tons pour les escortes de convoi officiel, les véhicules d’intervention urgente, les véhicules des douanes… Afin de mettre un frein aux véhicules qui usent et abusent de gyrophares et de sirènes, le ministère des Transports devrait fixer et rendre publique la liste des personnalités (chefs d’Institution, ministres…) et véhicules (Police, Gendarmerie, Jirama, ambulance…) autorisés à utiliser des avertisseurs spéciaux qui sont, en tout état de cause, à actionner… avec modération.
R. O
