
Une initiative locale pour la promotion d’un logement décent et éco-responsable démarre sa mise en œuvre à Toamasina. Le point fort de l’histoire ? Ce projet de construction d’un éco-village est porté par des jeunes engagés et déjà soutenu par des acteurs du secteur privé.
Mais qu’est-ce un éco-village ? Il s’agit d’un regroupement d’habitations alternatives-où l’écologie occupe une place centrale en amont et en aval de la conception- et qui vise à procurer à l’être humain l’autosuffisance à plusieurs niveaux, au niveau énergétique ou alimentaire par exemple. Entre autres avantages procurés par la création d’un éco-village figurent l’harmonie entre l’Homme et son environnement, ainsi que la réduction maximale des méfaits de l’être humain sur dame nature. Deux avantages sociaux que l’association My crew voudrait apporter à la ville de Toamasina, par la construction d’un éco-village étalé sur 2620 m2 en bord de mer, dans la cité Vohitsara. Concrètement, les murs des maisons alternatives regroupées au sein de ce village écologique seront construits à base de bouteilles vides. Ce concept original a déjà séduit des acteurs du secteur privé, pour ne citer que le groupe STAR qui a apporté sa contribution à l’édification des murs de ce futur village par la première vague de don de 2 000 bouteilles vides (Eau Vive 150 cl), lesquelles ont été remplies de sable le 19 août dernier. Une façon pour le groupe d’étendre ses actions citoyennes en faveur de l’environnement.
Enjeu national. L’existence de quartiers ou de « fokontany » comme La Réunion Kely, ou Anjezika n’est pas un cas isolé à Madagascar, pour ne parler que de certains coins des quartiers tels que Tanambao à Diégo ou Tsararano à Mahajanga. Sans oublier les habitats de fortune des sans-abris qui squattent les tunnels et autres lieux publics. Tout ceci pour dire que la problématique de l’habitat représente encore un enjeu de taille pour le développement socio-économique de Madagascar, habitat de fortune rimant rarement avec sécurité et paix sociale. Face à ce constat plutôt amer, l’espoir est quand même permis quand des jeunes sensibles aux méfaits de l’Homme sur l’environnement et à sa préservation se mobilisent. D’autant plus que cette mobilisation découle d’une vision, celle de faire de cet éco-village pilote un lieu culturel et touristique dans la capitale du Betsimisaraka. Dans cette optique, l’inauguration de ce village pas comme les autres est prévue au mois de novembre, pendant le festival Art Iary.
Luz R.R