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vendredi, décembre 27, 2024
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Hafari malagasy : L’union fait la force

Jean Nirina présente sa requête à l'actuel Président de la Délégation Spéciale.
Jean Nirina présente sa requête à l’actuel Président de la Délégation Spéciale.

Il s’agit de la devise de la Belgique. Mais aujourd’hui, elle prend du sens à Madagascar. En effet, une cinquantaine d’associations emmenées par Jean Nirina Rafanomezantsoa, président du HAFARI Malagasy ont obtenu gain de cause. Ils acquièrent ainsi des terres pour pouvoir continuer leur projet d’exode urbain. Ny Hasina Andriamanjato, l’actuel PDS (président de la délégation spéciale) d’Antananarivo a annoncé la bonne nouvelle, hier matin.

Une cinquantaine de représentants d’associations se sont rassemblés devant l’Hôtel de Ville d’Analakely, hier. Jean Nirina rentre en premier, tous le suivent et ont confiance en leur meneur. On leur indique de patienter dans une petite salle du bâtiment. Ils demandent simplement au gouvernement des terres inoccupées et cultivables. A 10h30, Ny Hasina Andriamanjato entre enfin dans la salle. Ce dernier ne va pas par quatre chemins et annonce rapidement la bonne nouvelle.

A l’extérieur, Alain Ranaivoson, fondateur de Domaine Fiavo, entreprise qui fournit les graines au projet d’exode urbain se félicite de cette victoire : « Si nous avons réussi aujourd’hui, c’est parce que nous étions tous rassemblés derrière le même message. Ensemble, nous sommes plus forts. »

Succès de l’exode urbain. Le projet d’exode urbain a déjà fait ses preuves. Ce programme propose à des personnes démunies de quitter de la « Ville des Mille » pour cultiver des terres à l’extérieur. Alain Ranaivoson a  pour habitude de comparer ce départ en masse au mouvement migratoire des oiseaux : « Si les oiseaux migrent c’est pour rechercher de la nourriture. Ici, c’est la même chose. Les gens se déplacent là où il y a de la nourriture. » Le projet a été lancé en 2012 et plusieurs centaines d’emplois ont déjà été créés. De petits villages ont ainsi vu le jour avec des écoles et des dispensaires. Le fondateur de Domaine Fiavo croit énormément en cette plate-forme : « Faire des dons n’est pas une solution en soi. On travaille seulement, sur le court terme. Le projet de HAFARI Malagasy voit sur le long terme, on donne des emplois, un salaire. On leur promet de racheter leur production, car le Malgache a peur de produire trop et donc de vendre à perte. »

Mais tout n’est pas gagné, le combat de Jean Nirina continue. Ce dernier devrait rencontrer le premier ministre ce vendredi pour mettre en place les modalités relatives à l’obtention de ces terres.

Stéphane Pierrard (stagiaire).

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