Chose promise, chose due. Annoncé depuis près d’une semaine sur les médias, le Hafari Malagasy a procédé hier à ce qu’il appelle « une démonstration inédite » des travaux effectués par l’association. En effet, les dépossédés de l’affaire Ankadimbahoaka ont désormais leurs nouveaux habitats. Ces derniers ont été construits par l’association Hafari Malagasy et financés entièrement par le Groupe Filatex, la société qui a été (ou qui est) taxée d’être à l’origine de l’expropriation. Ces maisons, au nombre de quatre, ont été inaugurées hier par le président national du Hafari Malagasy, Jean Nirina Rafanomezantsoa. Elles appartiennent, comme le terrain sur lequel elles sont bâties, aux expropriés d’Ankadimbahoaka. Cette inauguration s’est faite en présence des représentants de l’Etat dont notamment ceux du chef de District de Tana IV et du chef de la Région Analamanga. On a noté également la présence du responsable du service patrimoine du groupe Filatex. « C’est la première série d’inaugurations, d’autres vont suivre dès l’arrivée du PDG du groupe Filatex », a marqué Jean Nirina Rafanomezantsoa durant son discours.
Détracteurs. Par ailleurs, il n’a pas manqué de mettre les points sur les « i » concernant ses détracteurs. Le président du Hafari a affirmé haut et fort qu’ « à l’heure actuelle, le journalisme à Madagascar n’est plus un moyen de communication et d’information mais un outil qui sert à promouvoir la haine à l’encontre de quelqu’un ». De même, il a demandé à ce que cesse la politisation des affaires sociales comme ce fut le cas d’Ankadimbahoaka suscité, ayant engendré une vive polémique entre le Hafari et un député. Si on se réfère à l’ordonnance n°62-023 du 19 septembre 1962 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique, beaucoup de zones d’ombres persistent et l’affaire est loin d’être bien assimilée par tous.
Aina Hel-Bovel (Stagiaire)