« Je ne dis pas qu’ils ont été élus grâce à moi, mais j’ose affirmer que j’ai contribué à la victoire de ces députés qui se sont présentés sous les couleurs du VPM-MMM. J’étais d’ailleurs candidat au nom de cette plateforme à la présidentielle de 2013. » C’est en ces termes que Hajo Andrianainarivelo, ayant créé son parti « Malagasy Miara Miainga » (MMM) après le second tour des présidentielles de 2013, a réagi par rapport au revirement politique des députés VPM-MMM. Il a soutenu le programme de mise en œuvre de la politique générale de l’Etat présenté à l’Assemblée nationale par le PM Mahafaly Solonandrasana Olivier. D’après l’ancien vice-premier ministre, ces députés ont parlé en leurs noms personnels. « Ils n’ont pas consulté l’avis de ceux qui les ont élus », a-t-il martelé. Par rapport à l’entrée de Jean Jacques Rabenirina dans le gouvernement Mahafaly, Hajo Andrianainarivelo de préciser : « Le MMM n’a proposé personne ni à la tête du gouvernement, ni au sein de ce gouvernement. A ma connaissance, Jean Jacques Rabenirina a été proposé par ses collègues députés. »
Plateforme de 5 partis. Le président du groupe parlementaire VPM-MMM Milavonjy Andriasy Philobert est monté au créneau hier pour expliquer la position des députés membres de ce groupe. « Le VPM-MMM est une plateforme de 5 partis politiques dont entre autres l’Avi et le RPSD. Je suis issu du parti Avi comme le ministre Jean Jacques Rabenirina. Par contre, le MMM est un parti politique présidé par Hajo Andrianainarivelo. Nous étions élus au nom de la plateforme VPM-MMM et non au nom du parti MMM. Le problème de trahison envers le parti MMM ne devrait donc pas se poser. Les députés VPM-MMM ont pris leur position, et le parti MMM ne doit pas y avoir son mot à dire », a-t-il précisé. Quoi qu’il en soit, la force politique dont disposait à l’époque le vice-premier ministre Hajo Andrianarivelo a considérablement contribué à l’élection des députés VPM-MMM. Aujourd’hui, c’est la rupture. Pourtant, Hajo Andrianainarivelo de réitérer : « Officiellement, le MMM n’est pas avec le régime en place. Nous revendiquons une élection présidentielle anticipée pour voir si ce régime bénéficie toujours de la confiance du peuple. »
Recueillis par R. Eugène