La finale de la Coupe des clubs de l’océan Indien de handball n’a pas réellement tenu son pari. La faute au Tsingoni qui n’a pas fait le poids devant cette belle machine à gagner de Château Morange. Et ce n’est pas le Palais des Sports désespérément vide qui y a changé quelque chose.
Les Réunionnais du Château Morange n’avaient pas à forcer leur talent pour venir à bout des Mahorais de Tsingoni lors de la finale de la Coupe des clubs de l’océan Indien de samedi au Palais des Sports. Le score final de 39 à 29 ne reflète que peu la physionomie du match, dominé de la tête et des épaules par les Réunionnais, venus donner une leçon à tout le monde ; même si on se range du côté de Berthin Andriamiharinosy, l’icône du handball à Madagascar, que le cru 2018 de Château Morange est loin de valoir ses précédentes formations. Ceci dit, et selon toujours ce grand technicien qui a donné ses lettres de noblesse au handball de St-Michel, la seule victoire malgache devant un club réunionnais remonte en 1994 et est l’œuvre des Collégiens d’Amparibe.
Sévère correction. Pour revenir à la finale de samedi, et malgré le chassé-croisé au début du match, Tsingoni a fini par baisser sa garde devant le talent exceptionnel du gardien de Château Morange, Pascal François. Damien Nagama, Fréderic Burel, Mazagran et même l’imposant Peamayer ont ensuite infligé une sévère correction aux Mahorais. Même Christophe Coindevel n’y est pas allé de main morte pour prendre en hauteur une défense mahoraise qui a fléchi au fil des minutes.
Certes, on a eu droit à quelques actions isolées des attaquants tels Oireau, Bakaya et Salimou, mais ce n’était pas suffisant pour inquiéter une formation réunionnaise bien en place et possédant de surcroît une base solide liée sans doute aux 10 titres qu’elle a gagnés, auxquels s’ajoutent les quelques incursions dans les championnats de France, même en National B.
Et c’est toute la différence car à La Réunion, le handball jouit d’une notoriété certaine et surtout d’un réel soutien de l’Etat français. C’est presque une institution qui a enfanté les grands noms de l’équipe de France dont les Richardson, père et fils. Du coup, on comprend tout.
Clément RABARY