La saga judiciaire mettant en cause Harifidy Ramanandraibe se poursuit. « Hier, j’ai reçu un appel de la gendarmerie m’ordonnant de me rendre immédiatement au bureau de la brigade spéciale. Mon état de santé ne me le permet pas et j’ai supplié les enquêteurs de reporter le rendez-vous à demain (ce jour) à la première heure », a expliqué le concerné. Il venait d’être auditionné, mardi dernier, par la brigade spéciale des affaires criminelles auprès de la gendarmerie. L’objet de l’audition est un litige foncier où la partie civile est constituée par le ministère de l’Agriculture et de la pêche. Le terrain en question est dénommé « Jardin d’essai », a-t-on appris sur ce dossier. Au début, le litige n’était qu’une affaire civile qui, avec le temps, a pris une tout autre tournure. Les concernés font maintenant l’objet d’une poursuite pénale avec comme charge judiciaire « envahissement de terrain domanial ». Plusieurs personnes, dont Harifidy Ramanandraibe, sont concernées par la plainte du ministère. Pour l’instant, il ne sait pas si la séance de ce jour entre dans le cadre de la suite de l’enquête sur la même affaire ou un éventuel défèrement au Parquet, ou bien encore un tout autre dossier. Ce chroniqueur politique de la station radio IBC se trouve dans un beau pétrin. Dimanche dernier, son domicile a été perquisitionné par la brigade criminelle de la police, sur mandat délivré par le Parquet d’Anosy. Il est soupçonné d’avoir dissimulé des armes à feu chez lui mais les fouilles n’ont rien donné. Deux jours après, il a été de nouveau convoqué par la section criminelle de la gendarmerie, et ce, pour la seconde fois. Aujourd’hui, il sera de nouveau devant les enquêteurs, sans connaître exactement le motif de sa convocation. Son militantisme et ses paroles, parfois virulentes et directes pourraient gêner le microcosme politique. C’est dans ce sens d’ailleurs que l’ordre des journalistes, dans sa lettre déposée aux enquêteurs, a émis des réserves sur le fait qu’il pourrait s’agir de harcèlement.
D.R