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samedi, mai 10, 2025
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Hausse de la température : 7°C de plus pour l’Androy si rien n’est fait

Durant la COP26 de Glasgow, Madagascar entend plaidoyer pour la solidarité climatique et la responsabilisation des pays qui ont contribué à la situation de sécheresse qui prévaut actuellement dans la région Androy.

La COP26 qui devrait se dérouler à Glasgow du 1er au 12 novembre 2021 serait la conférence de la dernière chance, notamment pour les pays vulnérables comme Madagascar, dans la lutte pour l’atténuation du réchauffement climatique. C’est ce qui a été avancé lors de l’atelier de préparation de Madagascar à participer à ladite conférence des parties qui s’est tenu à Anosy, hier. Un moment durant lequel Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, a insisté sur le cas de la région Androy. Se référant aux perspectives climatiques délivrées par la Direction générale de la météorologie, «la ministre a fait savoir que la température pourrait monter de 2 à 3°C d’ici 30 à 50 ans si les décisions prises lors de la COP26 sont scrupuleusement mises en œuvre et respectées». Par ailleurs, l’on devrait s’attendre à une hausse de la température de 7°C si nous continuons notre mode de production et de consommation actuelle, si l’on se réfère toujours aux explications de Baomiavotse Raharinirina. Profitant de sa prise de parole, cette dernière fait part de son vécu vis-à-vis de la situation dans la région Androy. «J’ai été à Ambovombe vers le milieu du mois de janvier dernier. Un jour, durant mes descentes sur terrain, la température montait jusqu’à 39°C à midi. Il y avait également le Tiomena, ce phénomène semblable à ces tempêtes de sable qui se manifestent au Sahel ou dans le désert du Sahara. Je n’ai pas pu rester plus de dix minutes hors de ma voiture. Je me suis ainsi demandée comment mes compatriotes arrivent à vivre dans de telles conditions». Avec la hausse prévue de la température, celle de l’Androy pourrait donc atteindre «42°C et 46°C d’ici 30 à 50 ans».

Coupables. L’atelier d’hier a également été l’opportunité pour la ministre de l’Environnement et du Développement durable de rappeler un bref historique du «Kere» qui sévit dans la région Androy, ainsi que les conséquences des effets du changement climatique. «Je ne sais pas si nos compatriotes savent que le premier Kere a été enregistré en 1932, et qu’en ces temps-là, la première cause était déjà attribuée au changement climatique au niveau mondial», note la ministre. Avant de renchérir avec une autre cause interne renvoyant à l’époque coloniale. «Le Kere qui sévit dans la région Androy a également été causé par la destruction des forêts de cette région par l’administration coloniale». Cette dernière a détruit ces forêts qui servaient de refuge aux Malgaches de cette région, les Tandroy». «Une destruction suivie par les Malgaches de l’Androy», déplore également Baomiavotse Raharinirina qui interpelle sur l’importance de la «solidarité climatique». Ce qui a conduit à la destruction de 168 Km de brise-vent construits dans cette région ou encore la perte des forêts sèches qui faisaient l’identité de l’Androy. La responsabilisation des acteurs de cette tragédie humaine a ainsi été soulevée par le numéro un de l’Environnement et du Développement durable à Madagascar. Le gouvernement prend déjà ses responsabilités et entend, via le ministère de l’Environnement et du Développement durable, reconstruire les 168 km de brise-vent de l’Androy. Baomiavotse Raharinirina de se poser la question sur la responsabilité de l’administration coloniale qui a initié la destruction des forêts de l’Androy.

José Belalahy

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