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jeudi, mai 15, 2025
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Hausse du prix du gaz : Changement des habitudes à prévoir dans les ménages

Le charbon de bois reste le combustible domestique le plus utilisé à Madagascar.
Le charbon de bois reste le combustible domestique le plus utilisé à Madagascar.

Le facteur coût pèse lourd sur le choix des ménages en matière de combustible domestique. Un possible retour en arrière, en abandonnant le gaz pour revenir au charbon de bois, n’est pas à exclure.

Si la hausse du prix des carburants n’a surpris qu’à moitié les consommateurs avec l’annonce, il y a quelques semaines, d’une probable hausse, celle du gaz, en vigueur depuis la semaine dernière, les a pris quelque peu au dépourvu. Pour Vitogaz, en particulier, la bouteille de 9 kg rechargée coûte désormais Ar 59.000, contre Ar 53.000 auparavant, soit une hausse de Ar 6 000 (environ 10 %), tandis que la bouteille de 12 kg est actuellement à Ar 82 000 contre Ar 74 500 auparavant, soit une hausse de Ar 7 500. Et enfin, la bouteille de 39 kg, davantage destinée aux professionnels, est actuellement à Ar 241 000 si avant cette dernière hausse, elle revenait à Ar 220 000, soit un bond de Ar 21 000. Ainsi, deux ans après la dernière hausse du prix du gaz en 2012, les consommateurs doivent désormais suivre la courbe de la hausse, ou se tourner vers d’autres solutions.

Charbon. Cette nouvelle augmentation du prix du gaz ne resterait pas sans conséquences sur les habitudes des ménages consommateurs de gaz. Avec la vulgarisation et la « démocratisation » du gaz à Madagascar il y a quelques décennies, le nombre d’usagers a considérablement augmenté, en dépit d’un usage fortement ancré du charbon de bois dans les ménages malgaches. En effet, près de 90 % d’entre eux, utilisent le charbon pour la cuisson des repas au quotidien, malgré l’existence d’un réchaud à gaz dans le foyer. « Le gaz, je le réserve pour la préparation du petit déjeuner, surtout en hiver, pour éviter de sortir dans la cour dans le froid, à l’aube, pour allumer le ‘fatapera’. Le reste de la journée, et surtout pour réchauffer l’eau, nous utilisons uniquement le charbon. Chez nous, la bouteille de gaz dure au moins deux mois », explique Bebilalao, jeune mère de famille tananarivienne.

Retour en arrière. C’est surtout au niveau des ménages usagers du gaz comme unique combustible domestique, que les choses risquent de changer de manière plus conséquente. Avec l’augmentation du prix du gaz, en effet, ces ménages qui n’utilisent plus que le gaz risquent de revenir au charbon, malgré ses inconvénients en termes d’hygiène, d’environnement et de gain de temps. Chez les marchands de charbon, la hausse n’est pas encore à l’ordre du jour, sans l’exclure. « Si les prix n’augmentent pas chez nos fournisseurs, il n’y a pas de raison pour nous d’augmenter nos prix au détail, même si les clients se font plus nombreux, bien au contraire », affirme, pour sa part, un marchand de charbon à Analamahitsy. En tout cas, le schéma d’un retour en arrière, en abandonnant le gaz pour revenir au charbon de bois, ou du bois de chauffe quand cela est possible, est à prévoir. En effet, le facteur coût est dans bien des cas, le premier critère qui dicte les choix dans les ménages en matière de dépenses telles l’énergie domestique ou encore l’alimentation.

Hanitra R.

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