La population se plaint de la hausse incessante du coût de la vie. Outre une inflation générale et généralisée des produits de première nécessité, l’on observe également une hausse considérable du prix des carburants. Même flambée de prix pour l’eau et l’électricité. Face à cette situation, l’on tente du côté de la Présidence d’intervenir pour rassurer la population. D’après les explications, l’on prévoirait de fixer un taux d’augmentation des prix de l’eau et de l’électricité en fonction de la catégorie sociale des consommateurs. Les plus démunis qui composent 92% de la population seront épargnés, du moins en partie. Le ministre des Finances et du Budget a déjà expliqué à l’issue de la rencontre avec les représentants du FMI à Iavoloha que pour la majeure partie de la population, il n’y aura pas de hausse des tarifs dans la première tranche de la facture. Par contre, pour ce qui est des particuliers membres de la classe moyenne et aisée, la hausse du prix du « kWh » sera de 9% contre 15% pour les industriels.
Subvention. Durant la période transitoire de 2009 à 2013, les autorités ont appliqué une politique de subvention à l’aveugle afin d’éviter une hausse du coût de la vie, mais aussi et surtout, pour éviter la grogne de la population qui n’a pas forcément apprécié le changement de régime anticonstitutionnel de 2009. Nul n’ignore pourtant que de telle initiative peut engendrer des impacts négatifs sur les finances publiques et sur la stabilité de l’économie nationale. Cette décision des dirigeants transitoires a d’ailleurs provoqué une perte de 25% au niveau de la société JIRAMA. Depuis, l’Etat doit affecter une subvention de 200 milliards d’Ariary de carburants à la JIRAMA. Pas plus tard que mercredi dernier, le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire Internationale (FMI) a donné son feu vert pour le décaissement d’une somme de 310 millions de dollars pour la Grande Ile pour une durée de trois ans. Parmi les conditions de déblocage de cette somme figure notamment la cessation des subventions octroyées aux sociétés d’Etat et le respect de la vérité des prix. Toutefois, pour sa part, le président Hery Rajaonarimampianina opte pour une cessation progressive des subventions. Cette mesure sera appliquée non seulement pour la JIRAMA, mais aussi dans le transport et dans d’autres services publics.
Davis R