
Les 7% de hausse de salaire pour les fonctionnaires annoncés par le président de la République, hier, lors de la cérémonie de présentation de vœux, ont été diversement perçus par les agents de l’administration publique.
7,5% en 2016 et 7% en 2017. L’annonce par le président de la République dans son discours lors de la cérémonie de présentation de vœux, d’une hausse salariale dans la fonction publique, est presque devenue une tradition et un moment très attendu, non seulement pour les fonctionnaires mais également, l’ensemble de la population. Cette année, les 7% annoncés ne sont pas certains d’apporter une grande différence pour ceux qui en bénéficient. En les traduisant de manière plus concrète, un fonctionnaire qui perçoit un salaire de 200.000 ariary percevra, avec la hausse de 7%, 214.000 ariary. Les 14.000 ariary d’augmentation sont l’équivalent du prix d’un kilo et demi de viande ou de 1kg de poulet « gasy » !
Pouvoir d’achat. L’annonce publique de cette hausse salariale dans le secteur public est, chaque année, déplorée par les fonctionnaires, mais également les salariés du secteur privé et une proportion importante des consommateurs, car cela pourrait enclencher une augmentation des prix auprès des commerçants, notamment ceux dans le secteur alimentation, notamment les légumes, le charbon de bois au détail et les produits de première nécessité. Les fonctionnaires préfèrent ainsi une annonce moins en fanfare de la mesure d’augmentation salariale afin de limiter les dégâts autour d’un pouvoir d’achat en berne et qui n’a cessé de s’effriter ces dernières années. Pour l’instant, les consommateurs font face à un mois de janvier particulièrement rude, avec une fin de mois difficile en vue.
Pour les salariés du secteur privé, au vu du contexte économique actuel qui ne laisse pas, pour l’instant, entrevoir un léger mieux, leurs espoirs de voir leurs salaires augmenter, risquent fort de s’envoler…
Hanitra R.