Décidés, les transporteurs de la zone urbaine vont changer de tarifs. Les 500 Ar de frais de bus sont inévitables.
Les membres de l’Union des Coopératives des Transports Urbains (Uctu) persistent et signent quant à la hausse du prix des tickets de bus à 500 Ar. Ainsi, après avoir raté le coup du 26 juillet dernier, la date fixée pour la hausse du prix des tickets à ce tarif, ils viennent de lancer un ultimatum de 15 jours pour une nouvelle tentative. Ce nouveau délai expirera donc le 4 octobre prochain, à en croire les explications de Bernardin Andriambinintsolomora, président de l’Uctu. Ceci, malgré la sollicitation de l’Agence des transports terrestres (ATT) et celle des protecteurs des droits des usagers pour conserver le tarif à 400 Ar, « compte tenu du contexte de crise actuel ». « Nous avons remarqué les nombreux efforts entrepris par certains transporteurs de la zone urbaine quant à l’amélioration de leur qualité des services. Cependant, ils doivent conserver leur tarif à 400 Ar vu le faible pouvoir d’achat des Malgaches », soutient Naivo Benjamina Ravelomiarajaona, membre du Conseil d’administration de l’ATT. Ce qui n’a pas fait reculer les membres de l’Uctu. «Si l’Etat ne fait aucun effort pour aider les transporteurs, cette hausse à 500 Ar sera inévitable. Et nous allons procéder ainsi en émettant seulement un communiqué», a lancé Bernardin A.
Aucune garantie. En fait, cet ultimatum a été annoncé à l’issue d’une table ronde entre tous les acteurs du transport en commun de la zone urbaine et suburbaine, hier, au bureau de l’Uctu Ambodivona. Après presque deux h de débats, chacun des participants a essayé de faire valoir ses arguments. La tension a même failli monter lors de cette rencontre. Pour les transporteurs, ils ont argué sur le fait d’opérer à perte s’ils conservent leur tarif à 400 Ar, « avec l’absence des subventions de l’Etat depuis presque une année, la flambée du prix des pièces détachées, la hausse du prix des carburants, etc. ». Du côté des protecteurs du droit des usagers, ils n’ont pas manqué de rappeler l’inexistence de l’amélioration de la qualité des services « qui a été pourtant promise par les transporteurs à l’époque où ils allaient procéder à la hausse à 400 Ar des frais de transport ». Malgré l’annonce de cette nouvelle hausse, aucune promesse d’amélioration de la qualité de service n’a été annoncée par les transporteurs. « C’est seulement le ticket de bus à 750 Ar qui pourra compenser toutes nos charges. C’est la seule condition qui pourrait nous permettre d’améliorer la qualité de nos voitures. Car faut-il oublier qu’à l’heure actuelle, bon nombre d’entre nous sont endettés jusqu’au cou », argumente un président de coopérative. Ce qui ne laisse pas le choix aux usagers. Ils devront alors débourser les 500 Ar annoncés, à partir de cette date.
Arnaud R.
