Le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Olivier Rakotomalala, et son homologue Fidiniavo Ravokatra, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, se sont rendus, hier, à Ambohidahy pour déposer leur déclaration de patrimoine auprès de la Haute cour constitutionnelle. Ils sont les premiers parmi les nouvelles recrues du gouvernement, avec Richard Randriamandrato, ministre des Affaires étrangères, qui ont choisi de ne pas attendre longtemps pour déclarer leurs avoirs. Les membres du gouvernement, députés et sénateurs ainsi que les membres de la commission électorale, sont tous tenus à faire une « déclaration certifiée exacte et sincère de leur situation patrimoniale, ainsi que celle de leurs conjoints et enfants mineurs » auprès de la Haute cour constitutionnelle. Pourtant, d’autres ministres veulent encore prendre leur temps pour courir vers Ambohidahy au risque de louper le temps imparti par les dispositions légales.
Transparence. La déclaration de patrimoine ne devrait pas dépasser les trois premiers mois de leur entrée en fonction, stipule le décret 2004-983 instituant cette obligation. En tout cas, « la déclaration de patrimoine a pour vocation d’encourager l’engagement des hauts responsables dans la lutte contre la corruption et de renforcer l’implication de tous dans la culture de la transparence et du respect de la loi », a souligné le bureau indépendant anti-corruption. Aussi, la déclaration devrait être renouvelée tous les ans. Un éventuel retard est donc synonyme à une violation des dispositions des textes en matière de corruption et manifeste une volonté de ne pas rouler en faveur de cette transparence tant recommandée. Par ailleurs, la déclaration des avoirs s’applique également aux membres du staff des ministères, aux magistrats, aux inspecteurs des domaines, du trésor, des douanes, des impôts et des finances, aux chefs de formation militaire et aux inspecteurs d’Etat.
Rija R.