Les drapeaux rouges de signalisation ont été de nouveau accrochés sur les sites fortement exposés aux risques d’éboulements rocheux de la Haute-ville. L’objectif étant d’inviter les habitants à évacuer leurs domiciles.
Un énième appel à la vigilance. Des drapeaux rouges ont été placés hier dans les fokontany fortement exposés aux risques d’éboulements rocheux sur la Haute-ville. Il s’agit de Manjakamiadana, Ambonin’Ampamarinana, Andafiavaratra et Ambohipotsy. 74 drapeaux ont été mis en place à cet effet dont 31 venant du BNGRC (Bureau national de gestion des risques et des catastrophes) et 42 de la Croix rouge Malagasy (CRM). Ils ont travaillé de concert avec les sapeurs-pompiers, la Commune urbaine d’Antananarivo et le Corps de protection civile pour la mise en place de ce dispositif. Les habitants de ces quartiers ont été appelés à faire preuve d’une vigilance particulière puisque le danger risque de survenir à tout moment. Certains ont même été invités à quitter les lieux pour prévenir tout risque éventuel. En parallèle, des formations ont été dispensées par le BNGRC et la CRM aux fokontany et aux comités qui travaillent de concert avec les acteurs œuvrant dans la Gestion des risques et des catastrophes. La sensibilisation des habitants sur ces zones rouges ainsi que les gestes à adopter lorsque le danger survient figurent parmi les points qui ont été abordés durant cette formation.
Évacuations
Les risques d’éboulements rocheux et de glissement de terrain se sont accrus au fil des années. L’évacuation est la seule option qui s’offre aux habitants face à ce danger imminent mais le BNGRC a toujours prêché dans le désert. Les habitants ont déjà été informés à maintes reprises des risques qu’ils encourent mais nombreux sont ceux qui refusent de plier bagages. Malgré la fissure et l’altération des rochers, les travaux de déroctage ont toujours été faits à la main par des casseurs de pierre spécialisés. Tout simplement, parce que le dynamitage ne fera qu’augmenter les risques d’éboulements à cause des vibrations qui pourraient en découler sans parler de l’état de ces blocs rocheux. Pas plus tard que le mois dernier, un rocher pesant pas moins de 20 tonnes et qui menace de s’écrouler a été démoli par les casseurs de pierres à Ankadilalana après le signal d’alerte donné par les riverains.
Narindra Rakotobe