
De nombreux ménages se trouvant sur les zones à risques de la colline de Manjakamiadana n’ont pas encore quitté les lieux. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) envisage une évacuation manu-militari pour les récalcitrants.
La vie reprend son cours normal sur la Haute ville. C’est ce que l’on peut dire après la diffusion de l’avis de l’alerte sur les risques d’éboulements rocheux sur les versants Est et Ouest de la colline de Manjakamiadana. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) a lancé un appel urgent dans la soirée du lundi pour inviter les habitants dans les zones concernées par le danger à quitter les lieux dans les minutes qui ont suivi cette annonce. Malheureusement, nombreux sont encore les ménages qui n’ont pas respecté les consignes contraignant le BNGRC à prendre des mesures drastiques. « À peine 10% des ménages concernés ont plié bagages après cet avis de danger imminent. Chacun devrait prendre ses responsabilités après les actions de sensibilisation mais dans le cas contraire, c’est l’Etat qui devrait prendre les mesures qui s’imposent quitte à recourir à l’évacuation manu-militari », selon le directeur des études et de la gestion des risques auprès du BNGRC, Paolo Emilio Solonavalona.
- C’est le nombre des foyers sur la colline de Manjakamiadana qui sont exposés directement au danger, d’après le BNGRC. Sur le versant Ouest, il y a entre autres Amparibe, Ambatovinaky, Ankadilalana, Tsimialonjafy, Tsarafaritra et Ambanin’Ampamarinana. Quelques fokontany sur le versant Est sont également concernés par cette alerte dont Ambohipotsy, Andohamandry, Ifaliarivo Ambanidia, Manjakamiadana, Andafiavaratra, Ambavahadimitafo, Ankazotokana Ambony et Ambohitsiroa VN. Le BNGRC a réitéré son appel et a rassuré les habitants des zones concernées, les éléments des forces de l’ordre seront présents sur les lieux pour sécuriser leurs biens. Ceux qui ne peuvent pas rejoindre des proches peuvent se rendre auprès des sites d’hébergement. Le service de la météorologie a annoncé dans son bulletin que les pluies vont s’estomper, mais ne peuvent pas pour autant atténuer les risques car les blocs rocheux sur place risquent de s’effondrer à tout moment.
Narindra Rakotobe