
Les travaux de déroctage sur la colline de Manjakamiadana sont impossibles malgré le danger imminent sur place. Le Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC) invite les habitants à évacuer les lieux
Sans issue. C’est ce que l’on peut dire de la situation actuelle sur la Haute-ville par rapport aux risques d’éboulements rocheux. Sans faire de détour, le directeur général du Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC), le général Elack Olivier Andriankaja, a tenu à informer les habitats de la colline de Manjakamiadana que les travaux de déroctage sont impossibles malgré le danger qui plane sur eux. Tels sont les résultats des études menées conjointement par les techniciens du BNGRC et les chercheurs à l’Université d’Antananarivo. « Il y a deux ou trois années de cela, nous avons fait appel aux casseurs de pierre pour la démolition des rochers à craindre. Les travaux ont été faits à la main. Nous ne pouvons plus recourir à cette méthode ni à aucune autre à cause de l’altération des rochers », a-t-il expliqué. C’était hier en marge de l’atelier sur la révision du plan de contingence sur le cyclone et inondation, saison cyclonique 2021-2022.
Évacuation. Face à ce danger imminent, le BNGRC encourage les occupants des maisons qui se trouvent sur la colline de Manjakamiadana à plier bagages d’autant plus que nous sommes déjà en période pluvieuse. Situé à proximité des habitants, toute action sur le rocher présente un risque de glissement. Dans les autres cas, les rochers sont empilés, rendant difficile le fait d’en tirer ne serait-ce qu’un. Le risque d’éboulement est donc présent dans toutes les situations. Rien que pour le versant Est et Ouest de cette colline, pas moins de 800 foyers y sont directement exposés. Des bandes rouges ont été placées sur place pour avertir les habitants du danger. Le général Elack Olivier Andriankaja s’est pour le moment abstenu d’évoquer une expulsion manu militari comme ce fût déjà le cas auparavant. « Les dangers sont réels et les éboulements ont déjà fait des morts et des blessés. Quitter les lieux est la meilleure solution qui s’impose et le plus tôt sera le mieux », suggère-t-il.
Préparation. Outre les risques d’éboulements rocheux, le BNGRC appuyé par ses partenaires techniques et financiers comme le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) se préparent déjà aux éventuels risques et catastrophes qui pourraient survenir en cette saison cyclonique. C’est durant cet atelier de mise à jour du plan de contingence national que tous les acteurs concernés ont soulevé les besoins dans les régions les plus exposées aux risques d’inondations sans oublier de dégager les leçons apprises lors de la précédente saison cyclonique.
Narindra Rakotobe