Les administrateurs civils semblent oubliés à voir les nominations aux hauts emplois de l’Etat décidés ces derniers temps en Conseil des Ministres. Alors que leur corps est censé être à vocation interministériel et interinstitutionnel.
Actuellement, nombreux sont les administrateurs civils qui restent sans poste, alors qu’ils sont payés aux frais des contribuables. Pire, on continue de recruter à l’ENAM (Ecole Nationale d’Administration de Madagascar). Or, le principe est que l’Etat recrute selon ses besoins dans l’objectif d’éviter une perte au niveau des caisses publiques. Par ailleurs, certains d’entre ces administrateurs civils occupent des postes qui ne conviennent pas à leur position statutaire, notamment ceux qui travaillent au ministère en charge de la Fonction Publique, ainsi qu’au ministère de la Santé Publique. C es hauts fonctionnaires de l’Etat ne cachent pas leur frustration en cette période où l’on a besoin d’une Administration publique au service du développement. D’après eux, l’exclusion de ces « piliers de l’Administration Publique » et de cette « force du Pouvoir exécutif » fut l’erreur fatale des différents régimes depuis la seconde République, ayant même mené à leur chute. Bref, grogne des administrateurs civils.
Pressions politiques. Par ailleurs, les administrateurs civils déplorent le fait que les mauvaises pratiques de l’ancien régime vis-à-vis des Préfets et des Chefs de district continuent. En effet, ces Représentants de l’Etat et leurs collaborateurs se plaignent des pressions que les politiciens et notamment des soi-disant candidats d’Etat aux Législatives du 27 mai leur font subir chaque jour. Selon eux, certains membres du gouvernement iraient parfois même jusqu’à les menacer directement de limogeage lorsqu’ils restent dans le cadre de la légalité et de la neutralité politique. Visiblement, la coupe semble être pleine du côté de ces Administrateurs Civils par rapport aux agissements de l’Etat qu’ils sont censés représenter, et aux hommes politiques qui leur manque de respect. Ils attendent la bonne volonté du Pouvoir central pour remédier à cette situation et pour leur donner plus de considération et de motivation. L’on se demande aussi quand est-ce qu’on veut vraiment dépolitiser l’Administration et mettre les bonnes personnes aux bonnes places.
Dominique R.