Une semaine de fête pour Havatsa-UPEM. Les fondateurs de ce grand collectif des femmes et hommes de lettres peuvent être fiers, car c’est l’une des associations qui a pu rester debout aussi longtemps. Le secret ? C’est tout simplement la volonté.
Du 25 au 29 octobre, la Bibliothèque nationale Anosy, temple des écrivains de Madagascar, mettra en avant des manifestations culturelles. La salle Dox accueillera différentes activités, à savoir, les expositions de livres ainsi que les récitals. Les membres de l’Havatsa-UPEM se sont réunis pour célébrer les 70 années d’existence de leur association. En effet, Havatsa-UPEM a traversé les époques. Les adhérents ont également participé à la vie de la Nation. Poésies, nouvelles et romans ont éduqué les citoyens malgaches. Par ailleurs, c’est grâce à ces hommes de lettres, avec leur courage, que la langue malgache demeure une langue vivante, c’est un fait. Une contribution palpable dans la mesure où les journalistes de la malgachisation utilisent les expressions qu’ils trouvent dans les livres. Les passionnés de la littérature malgache et les étudiants ne sont pas en reste, puisqu’eux aussi, connaissent l´influence des belles plumes de leurs écrivains préférés.
Sept décennies déjà !
Si l’association Havatsa-UPEM était un être humain, elle serait à la retraite. Pourtant, la multitude d’activités qu’elle propose témoigne du fait que l’Union des Poètes et Écrivains Malagasy n’a pas encore jeté l’éponge. Elle a encore une longue vie devant elle. De plus, les jeunes plumes émergent et animent l’association en l’adaptant à l’ère numérique. Actuellement, la numérisation est une tendance, inévitable car c’est un moyen efficace pour faire passer des messages. Dès lors, les poètes glissent leurs rimes sur le web. Toutefois, une poignée de personnes a accès à Internet à Madagascar. Alors, quoi que l’on dise, les œuvres en version physique sont posées dans les rayons des bibliothèques des établissements scolaires des campagnes, toujours feuilletées par les instituteurs (FRAM). En outre, les Malgaches, bien que le volume d’analphabètes soit en régression, n’ont pas la culture de la lecture. Certes, les personnels du département de la Communication et de la Culture essaient de sensibiliser les jeunes générations à être des rats des bibliothèques, mais jusqu’ici ils prêchent dans le désert.
70 ans, c’est une belle longévité pour une association. Il n’y a pas de magie, elle est bien organisée et structurée. Les écrivains malgaches ont fait couler des litres d’encre. Les mots sont bien constitués, les phrases sont également réfléchies. La vie quotidienne, l’économie, la politique, la sociologie, l’histoire, l’anthropologie figurent de temps à autre dans les ouvrages. Des livrent qui inspirent et transcendent la motivation des citoyens.
Iss Heridiny