La représentante spéciale de la Commission de l’Union Africaine de souligner que ce n’est pas en créant des problèmes que les Malgaches vont avancer. Madagascar ne doit plus revenir en arrière.
La situation politique à Madagascar n’est toujours pas tout à fait saine au point que le suivi effectué par la Communauté Internationale est devenu indispensable. En effet, l’Union Africaine, par la voix de la représentante spéciale de la Commission de l’Union Africaine, Hawa Ahmed Youssouf, exige que les Malgaches achèvent à bon escient les dispositions de la Feuille de Route. Faut-il rappeler que cette Feuille de Route a été insérée dans l’ordonnancement juridique interne de Madagascar en 2011 à travers la loi n°2011-2014 du 28 décembre 2011. De ce fait, elle a une valeur légale et se dote des caractères généraux d’une loi, c’est-à-dire elle est impérative, impersonnelle et générale. Pour la représentante, « ce n’est pas en créant des problèmes que les Malgaches vont avancer. Madagascar ne doit plus revenir en arrière ». Effectivement, certains nostalgiques de la Révolution Orange de 2009 tentent de rééditer les scenarii de cette période ayant « tué » la croissance économique et torpillé le développement du pays.
Stabilité. Face à ces tentatives d’éviction du chef de l’Etat, l’Union Africaine a utilisé un ton ferme et catégorique. Pour cela, Hawa Ahmed Youssouf a précisé que « la Communauté Internationale a les yeux fixés sur Madagascar ». Une affirmation qui reflète en quelque sorte son immixtion (habituelle) dans les affaires nationales de Madagascar. D’ailleurs, l’Union Africaine n’adhère pas à l’idée d’organiser des élections anticipées. « Qui va financer ces élections anticipées ? », s’est-elle interrogée. Une réplique lancée contre les leaders du mouvement « Mitsangana Ry Malagasy » (MRM) qui non seulement exigent le départ du chef de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina, du pouvoir mais aussi et surtout l’organisation et la tenue d’élections anticipées. L’Union Africaine rejette donc cette « solution » proposée par le MRM en déclarant que « ce ne sont pas les élections anticipées qui vont sauver ce peuple ». Pour cette organisation, l’issue se trouve entre les mains des Malgaches : il ne s’agit de rien d’autre que de l’achèvement de la Feuille de Route, proposée par la Communauté Internationale en 2011 pour sortir Madagascar de la crise politique de 2009.
Aina Bovel