
La loi n°2021-025 autorisant la ratification de la Charte de la Renaissance culturelle africaine est l’unique dossier en instance auprès de la Haute Cour Constitutionnelle.
C’est un « vary mangatsiaka » de trois mois puisqu’il a été enregistré le 25 novembre 2021 à Ambohidahy. La Charte de la Renaissance africaine est un instrument juridique à caractère contraignant porté par l’Union Africaine. Il traite spécifiquement des questions de développement culturel et artistique qui se posent à l’Afrique.
Objectifs. L’adhésion à la Charte vise les objectifs suivants :
-Affirmer la dignité de l’homme africain et de la femme africaine ainsi que le fondement populaire de leur culture ;
-Promouvoir la liberté d’expression et la démocratie culturelle, indissociable de la démocratie sociale et politique ;
-Combattre et éliminer toutes les formes d’aliénation, d’exclusion et d’oppression culturelle partout en Afrique ;
-Encourager la coopération culturelle entre les Etats membres en vue du renforcement de l’unité africaine à travers l’usage des langues africaines et la promotion du dialogue entre les cultures ;
-Intégrer les objectifs culturels aux stratégies de développement ;
-Encourager la coopération culturelle internationale pour une meilleure compréhension entre les peuples, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Afrique ;
-Doter les peuples africains de ressources leur permettant de faire face à la mondialisation.
7 ans. Force est de se poser des questions sur le retard pour ne pas dire la lenteur de la HCC par rapport à cette loi soumise à son contrôle qui a été votée tour à tour par l’Assemblée nationale et le Sénat lors de la dernière session ordinaire. La Charte de la Renaissance culturelle africaine vise notamment à promouvoir l’accès de tous les citoyens à l’éducation et à la culture ; le respect de la liberté de création et la libération du génie créateur du peuple ; l’échange et la diffusion des expériences culturelles entre pays africains… C’est la ministre Lalatiana Andriantongarivo qui a défendu la loi y afférente devant les deux Chambres du Parlement en novembre 2021, alors que la Charte de la Renaissance culturelle africaine a été signée le 31 janvier 2014 par le gouvernement malgache. En somme, l’actuelle ministre de la Communication et de la Culture a rattrapé un retard de 7 ans.
Recueillis par R.O