En matière de promotion et protection des droits de l’Homme, qui sont deux actions inséparables à la défense de la démocratie et de l’Etat de droit, l’Etat joue trois rôles. A savoir, le garant du respect et la protection des droits et libertés ainsi que leur mise en œuvre. Dans son bilan semestriel des doléances, le HCDDED de constater une hausse des infractions liées aux libertés et droits fondamentaux. Comparés aux 192 dossiers au total reçus en 2021, les 92 dossiers enregistrés courant le premier semestre 2022 montrent une stabilité de rythme en termes de réception de doléances. L’on note toutefois la position toujours prépondérante des dossiers concernant l’État des droits, 59% en 2022 contre 75% en 2021, avec une tendance grimpante de la bonne gouvernance et de la démocratie, respectivement, 16% contre 11% en 2021 et 4% contre 0,72% en 2021. Ces cas de figure sous-entendent la régression de la situation de principes démocratiques et celui de la bonne gouvernance à Madagascar pour le premier semestre 2022.
Approche inclusive
Par ailleurs, outre les questions de litige foncier (59%), corruption (10%), meurtres et assassinats (8%), les problèmes liés au paiement des avantages et indemnités connexes à la pension de retraite (+6%), le défaut de paiement des allocations, salaire, contrat de prestation (+5%), la discrimination liée à la jouissance des libertés et droits fondamentaux (+3%) ont enregistré un accroissement dans cette période semestrielle. Le Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de droit a toujours préconisé une approche inclusive afin de mieux asseoir la démocratie adaptée aux différentes valeurs culturelles malgaches et renforcer les pratiques de l’Etat de droit répondant surtout, à la protection des groupes vulnérables.
Recueillis par Dominique R.