On a beaucoup épilogué sur leur mésentente. Le président Hery Rajaonarimampianina et Mme Lalao Ravalomanna, première magistrate de la capitale étaient, disait-on, à couteaux tirés. Ils ont saisi l’occasion du salon de l’industrie pour aplanir leurs différends
Hery et Lalao : une réconciliation nécessaire
L’accolade chaleureuse entre Hery Rajaonarimampianina et Lalao Ravalomanana vaut toutes les explications qu’ils pourraient fournir. Le conflit larvé entre l’Etat et la commune urbaine d’Antananarivo ne bénéficie à aucune des deux parties. Les efforts déployés par le maire de la capitale pour embellir la ville ont été presque vains à cause du blocage sournois opéré en coulisse par les autorités. Cette dernière se rend bien compte que cela ne peut pas persister. Antananarivo est la vitrine de Madagascar et comme telle, elle devrait être le reflet de ce développement auquel tous les Malgaches aspirent. Le chef de l’Etat, en visitant le salon de l’industrie, est certainement arrivé aux mêmes conclusions. Il en a certainement été persuadé lors de sa visite du stand de Tiko, l’un des fleurons de l’industrie agroalimentaire malgache, en pleine reconstruction. Les deux personnalités ont échangé des propos aimables. Le président de la République qui était déjà à bord de sa limousine, a appelé Mme Lalao pour lui dire qu’il fallait qu’ils se rencontrent. Cette dernière a tout de suite acquiescé, désireuse de mettre fin à cette brouille qui nuit à tout le monde. Pour les observateurs, c’est une véritable opération de charme que le président de la République a opéré en direction de Lalao. Il faut maintenant espérer que cela sera suivi d’effets et qu’une coopération en bonne intelligence va s’installer. Chacun peut tirer profit des efforts communs pour redonner à la ville d’Antananarivo son lustre d’antan et pour remettre sur pied Tiko.
Patrice RABE