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vendredi, juin 20, 2025
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Hery R. et Ravalomanana : Condamnés à travailler ensemble

Le président Hery Rajaonarimampianina n’a pas intérêt à prendre Marc Ravalomanana pour adversaire politique.
Le président Hery Rajaonarimampianina n’a pas intérêt à prendre Marc Ravalomanana pour adversaire politique.

Une alliance entre le HVM et la mouvance Ravalomanana n’est pas à exclure après la nouvelle coalition politique spontanément formée le 11 décembre dernier.

L’alliance politique qui s’est formée à Ambodivona le 11 décembre dernier condamne le régime en place ou le parti HVM (Hery Vaovao ho an’i Madagasikara) à chercher un allié crédible pour asseoir la stabilité politique à Madagascar. Or, si tout doit se jouer à l’Assemblée nationale avec un régime semi-parlementaire pour lequel les Malgaches ont opté en votant l’actuelle Constitution, cet allié politique doit être une entité politique qui a une assise et une légitimité à Tsimbazaza. Or, outre le Mapar d’Andry Rajoelina qui a pu faire élire 43 députés, le VPM-MMM qui a 15 élus et le « Hiaraka Isika » avec ses 6 députés, tous ces groupements politiques composant la nouvelle alliance, il ne reste que la mouvance Ravalomanana qui dispose d’un grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale avec 21 députés. Si la mouvance de l’ancien président n’a pas été représentée vendredi dernier à Ambodivona, c’est parce qu’elle ne veut pas cautionner la nouvelle coalition.

Contrepartie. Pour le moment, bon nombre d’observateurs ne croient pas en cette éventuelle alliance entre le HVM et la mouvance Ravalomanana, vu ce que le régime en place est en train de faire subir à Marc Ravalomanana depuis son retour « non concerté » à Madagascar le 12 octobre 2014. Force est cependant de reconnaître que rien n’est encore définitif sur ce dossier. A entendre les explications du ministre Rolland Ravatomanga, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, les négociations avec le président de la République se poursuivent. Personne ne peut pour le moment affirmer que l’ancien président sera jeté en prison par le régime de Hery Rajaonarimampianina. En parlant des négociations, il y a toujours une contrepartie à une concession. Et si ces négociations en haut lieu ont du mal à aboutir, c’est parce que les deux parties essaient de poser leurs conditions. Le secrétaire général du ministère de la Justice Charles Andriamiseza a d’ailleurs affirmé que l’affaire Ravalomanana est jusqu’ici une « affaire d’Etat » (Raharaham-panjakana ) et non une affaire judiciaire.

Déclaration suspendue. Revenant à Tsimbazaza, force est de rappeler que les 21 députés de la mouvance Ravalomanana ont déjà déclaré officiellement leur basculement dans l’opposition. Ils ont annoncé le 14 octobre 2014 leur retrait de la PMP (Plate-forme pour la Majorité Présidentielle). Jusqu’ici, cette déclaration d’opposition n’est pas encore déposée au ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Entre-temps, le ministre Rolland Ravatomanga a demandé aux élus de la mouvance Ravalomanana lors d’un « sommet » au Bel Air de retirer leur déclaration d’opposition. « Jusqu’ici, nous restons dans la majorité présidentielle. », précise un député de la mouvance Ravalomanana. En tout cas, la donne politique actuelle aide le président Hery Rajaonarimampianina à suivre la proposition du Chargé d’affaires des Etats-Unis à Madagascar qui a déclaré que le locataire d’Ambohitsorohitra devrait travailler ensemble avec l’ancien président Marc Ravalomanana.

R. Eugène

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