
Lors de la cérémonie de passation à Iavoloha, visiblement ému, l’ancien chef de l’Etat n’a pu retenir ses larmes lorsqu’il s’est adressé à sa famille : « Je voudrais remercier mon épouse, mes enfants et mes petits-enfants ».
L’ancien Président de la République et non moins candidat à l’élection présidentielle, Hery Rajaonarimampianina, a déclaré lors de la cérémonie de passation à Iavoloha : « Nous déménagerons le samedi matin d’Iavoloha, au lendemain même de ma démission, pour aller vivre dans notre propriété ». En faisant un petit calcul, entre le jour de son investiture le 25 janvier 2014 et le 12 septembre 2018, jour de sa passation, le locataire d’Iavoloha a occupé pendant 1690 jours les fonctions de chef de l’Etat. Il n’a pas ainsi manqué de citer les « zava-bita » pour les quatre ans et un peu plus de 7 mois passés à la tête de l’Etat. Il a parlé, entre autres de l’éducation, de la santé, de l’énergie, des routes, des ports et des aéroports.
Situation. Comme il fallait s’y attendre, dans son allocution l’ancien Président a fait un petit rappel de l’état de la situation lorsqu’il a accédé au pouvoir. « Sanctionner économiquement et politiquement, la situation était catastrophique », tout en soulignant au passage les actes de déstabilisation qu’il a fallu combattre et surmonter. Il s’est en outre félicité de la reprise des relations avec le FMI et de la mise en œuvre de la Facilité de Crédit Elargie (FEC). Et lui de faire savoir que « le pays est en train de se relever ». Il a reconnu, toutefois que la démocratie reste encore fragile.
Intérim. De son côté, le Président intérimaire, Rivo Rakotovao, a salué les gestes de Hery Rajaonarimampianina, « en démissionnant de votre fonction de Président de la République, vous avez montré la force d’un véritable homme d’Etat ». Par ailleurs, il a tenu à indiquer que l’intérim tire son fondement de la Constitution. Autrement dit, ses fonctions sont déterminées par Haute Cour Constitutionnelle. Il a, en outre, garanti la continuité de l’Etat ainsi que la préservation des acquis. Et lui d’ajouter qu’il faudrait se débarrasser de tout relent de crises possibles. Notons que cette cérémonie a vu la présence du Premier ministre et des membres du gouvernement, du président du CFM, du FFKM, du corps diplomatique ainsi que des parlementaires.
Dominique R.