
L’ancien président Hery Rajaonarimampianina a appelé à un sursaut collectif pour redonner à Madagascar sa place dans le concert des nations.
L’ancien président de la République émerge progressivement de l’ombre. A la fin de la semaine dernière, le même jour où il a déclaré avec Marc Ravalomanana le transfert de la tenue du prochain sommet de la SADC dans un autre pays, Hery Rajaonarimampianina, a livré un diagnostic sans concession de la situation actuelle du pays, tout en esquissant une « vision d’avenir fondée sur l’émergence et la renaissance nationale ». C’est à l’occasion d’une conférence-débat qu’il a organisée vendredi dernier à Paris que l’ancien chef de l’État a pris la parole devant un public de la diaspora.
Hery Rajaonarimampianina a dressé un tableau préoccupant de la réalité socio-économique du pays. Selon lui, plus de 80% de la population vit aujourd’hui dans la pauvreté ou l’extrême pauvreté. Il a également mis en lumière une « inflation galopante, en particulier pour les produits de première nécessité, affectant durement le quotidien des Malgaches ». Les problèmes d’accès à l’eau potable et les délestages électriques persistants témoignent, selon ses propos, de la « dégradation de la qualité de vie et de l’échec des politiques publiques » dans les services de base. Il a également pointé la vétusté des infrastructures, notamment routières, ainsi que la situation humanitaire alarmante dans le Sud, marqué par « une menace de famine persistante et une résurgence des criquets ».
Les « secteurs clés comme l’éducation et la santé souffrent également de dysfonctionnements structurels profonds » dit-il. L’ancien président s’est inquiété de la « montée de l’insécurité, en zone urbaine comme rurale, et d’un recul généralisé de la démocratie, marqué par le non-respect des droits humains, de l’État de droit et de la Constitution ». Sur le plan économique, il a jugé que « le taux de croissance de 4% reste insuffisant » pour amorcer un véritable processus d’émergence. Il a souligné l’impact négatif du déficit énergétique sur les investissements et la performance du secteur privé, en particulier dans des filières stratégiques comme la vanille. Il a aussi mentionné la « progression préoccupante de la dette publique et la situation critique de plusieurs entreprises d’État, dont la Jirama et Air Madagascar ».
Puissance régionale
Selon lui, « la corruption généralisée », freine non seulement l’investissement, mais « mine également la confiance dans les institutions ». À cela s’ajoute « le pillage des ressources naturelles et minières, sans création significative d’emplois ni augmentation des exportations, provoquant un exode rural massif ». Il a par ailleurs rappelé que des « facteurs exogènes » comme la guerre en Ukraine et les effets du changement climatique contribuent à aggraver les « fragilités existantes ».
Malgré ce tableau sombre, Hery Rajaonarimampianina a exprimé son espoir pour l’avenir.. Il a affirmé que Madagascar possède « un potentiel considérable pour devenir une puissance économique régionale ». Ce potentiel repose sur « des ressources naturelles exceptionnelles, une main-d’œuvre qualifiée, une situation géographique stratégique, une culture riche et une biodiversité unique au monde ». Pour lui, « l’émergence » passe par la restauration des fondamentaux. Il a insisté sur la nécessité de « maîtriser les paramètres macro-économiques, de garantir l’État de droit, de renforcer la bonne gouvernance et de lutter efficacement contre la corruption ». Il a également plaidé pour une meilleure gestion de l’inflation et la fin des crises politiques cycliques.
Rija R.
Il me fait beaucoup rire lui…Qu’a t’il fait de bien quand il était au pouvoir ??? Et son épouse qui a détourné de l’argent quant elle était première dame + plusieurs ministres de l’époque, il n’ont vraiment pas été mieux que les autres…
Parce que Rainilainga actuellement au pouvoir est une référence sur tous les plans ?
Effectivement, c’est sous sa mandature que les trafics de tout genre s’est généralisé. Ceux et surtout celles qui gravitaient autour de lui ne se cachaient même plus pour dire à qui veut l’entendre (force de l’ordre, magistrats et population) que le pouvoir est à elles.
Son fils est devenu opérateur en achat et exportation d’or durant la mandature. Or les statistiques nationales de l’exportation de l’or ne corroborent pas cette activité. Preuve que le fils s’est adonné à un trafic illégal, non déclaré et en toute impunité.
Il n’est plus au pouvoir car il a été puni par le verdict des urnes ! Ressassez son exercice de pouvoir n’intéresse plus personne vue la situation catastrophique du pays 100 fois plus grave actuellement avec Rainilainga !
L’ex président déblatère. Et alors? pourrait-on lui rétorquer. Tous les anciens dirigeants sont comptables de la situation laissée en héritage.
Le raisonnement qui porte à faux fourni par les ex, les anciens et acolytes sont du ressort du narratif et non du correctif. Comme si une infection pouvait se soigner par un simple cautere. Donc de nulle utilité sauf de s’appesantir sur le mal existant.
Il y a là du cynisme ou du machiavélisme .
Chercher à détricoter son propre pays à l’étranger pour les glorioles est une politique de pauvreté.
La malhonnêteté intellectuelle c’est de ne pas reconnaître la part de vérité incontestable sur son constat actuel de la dégradation abyssale de tous les indicateurs de développement . Le pays est dans une pauvreté multidimensionnelle inadmissible avec Rainilainga et c’est factuel ! La liberté d’expression ne se limite pas dans le temps et l’espace …