Le président de la République se ditconvaincu du fait que c’est l’équipe dirigée par Atallah Béatrice qui devrait organiser les élections communales et régionales.
Actuellement, bon nombre d’acteurs politiques optent pour la restructuration de l’équipe actuelle de la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition (CENIT) dirigée par Atallah Béatrice. Initialement, les principales missions de cette entité étant l’organisation de l’élection du premier président de la IVe République et les élections législatives. La préparation des élections communales et régionales devrait être confiée à une nouvelle commission électorale indépendante. Pour sa part, le président de la République Hery Rajaonarimampianina ne partage pas cet avis. C’est ce qu’il a laissé entendre hier en marge de la cérémonie d’ouverture du Salon de l’Industrie de Madagascar (SIM), qui s’est déroulée au Palais des Sports de Mahamasina. « Je suis convaincu que c’est la CENIT actuelle qui devrait organiser les élections communales et régionales. D’ailleurs, j’estime qu’il convient de lui donner tous les moyens dont elle a besoin pour les faire ». Une manière de faire comprendre que les tenants du régime actuel n’envisagent ni la recomposition ni la dissolution de la CENIT. En quelque sorte, l’équipe dirigée par Atallah Béatrice devrait rester en place au moins jusqu’à mi-2015. Et ce, dans la mesure où la tenue des communales pour cette année est quasiment impossible, puisque si l’on respecte le Code électoral, les élections devraient se tenir entre le 30 avril et le 30 novembre, sauf cas de force majeure. Or, le délai de convocation des électeurs qu’est de 90 jours est déjà largement dépassé. D’autant plus que la loi sur la Décentralisation adoptée dernièrement au niveau de l’Assemblée nationale semble comporter des lacunes, vu que le cas de la capitale semble avoir été occulté. Hier, le président de la République a reconnu que « c’est déjà une benne chose que cette loi a été adoptée, mais il reste à éclaircir la situation d’Antananarivo et de ses six districts ».
Gratuité de l’enseignement. Hery Rajaonarimampianina a aussi saisi cette occasion pour réitérer son appel sur l’importance de la paix sociale. « J’appelle tout un chacun à laisser de côté les querelles politiques stériles, les altercations et la division. Ceci ne mène à rien. Concentrons-nous aux intérêts de la population », a-t-il lancé. Il, c’est le numéro Un d’Ambohitsorohitra qui a aussi touché mot du système éducatif et de la grève des enseignants FRAM. « Je réitère ici que les parents d’élèves ne devraient plus payer de droit d’inscription à la rentrée scolaire au niveau des écoles publiques ». En effet, durant sa campagne électorale et lors de son investiture à Mahamasina le 25 janvier 2014, le président Hery Rajaonarimampianina s’est engagé pour la gratuité de l’éducation de base. La question est donc de savoir si l’homme fort du pays n’est pas au courant que les inscriptions sont déjà en cours au niveau des Ecoles Primaires Publiques et que les « Ray aman-dreny » ont, comme à l’accoutumée, payé les droits d’inscription. Pour ce qui est de la grève des enseignants FRAM, le président de la République a lancé un appel au patriotisme à l’endroit des grévistes. « Plusieurs efforts ont déjà été fournis en vue d’améliorer leurs conditions de travail. Il faut aussi songer aux intérêts supérieurs de la Nation. Tous les problèmes existant depuis 50 ans ne peuvent pas être résolus en un jour », a-t-il soutenu. Par contre, Hery Rajaonarimampianina persiste et signe en annonçant que 10 000 postes budgétaires seulement sont disponibles pour les FRAM pour cette année. Au fait, l’Etat ne pourrait pas passer outre ce qui est prévu dans la Loi de Finances Rectificatives.
Davis R