En se portant candidat à la magistrature suprême, Hery Rajaonarimampianina avait rendu son tablier de ministre des Finances et du Budget afin de se soumettre à l’obligation de démission imposée par la Feuille de route et la Constitution. Mais aucun texte ne l’obligeait à renoncer également à ses fonctions de président du Conseil d’Administration d’Air Madagascar. Depuis son investiture à l’occasion de laquelle il a juré de respecter la Constitution, il est tenu de se conformer à l’article 49 de la loi fondamentale qui dispose que « les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec toute fonction publique élective, toute autre activité professionnelle, toute activité au sein d’un parti politique et de l’exercice de responsabilité au sein d’une institution religieuse ».
Cumul. Quand bien même les fonctions de président de conseil d’administration ne seraient pas expressément visées par cette incompatibilité, la bonne gouvernance voudrait que les responsabilités de Chef de l’Etat ne soient pas cumulées avec toute autre attribution. Sans parler du fait qu’on imagine mal le président de la République se rendre au siège de la compagnie afin de diriger une réunion du conseil d’administration. Si ce n’est déjà chose faite, il est démissionnaire d’office de ses fonctions de président d’Air Madagascar depuis qu’il est le président Hery de Madagasikara.
R. O