25 janvier 2014-25 janvier 2015, il y a un an, jour pour jour, l’investiture du président Hery Rajaonarimampianina. La date d’hier a été également marquée par la mise en place des nouveaux membres du gouvernement de Jean Ravelonarivo.
Après la présentation des membres du gouvernement (lire article par ailleurs), le président Hery Rajaonarimampianina a procédé à des séries questions-réponses, hier en début de soirée, à Iavoloha. Le volet social, économique, politique et les relations internationales ont été abordés, lors de cette rencontre avec la presse. Sur l’Alliance d’Ambodivona, le locataire d’Ambohitsorohitra a fait savoir que « ce semblant d’Alliance ne constitue pas une majorité absolue ». Il a même fait la remarque qu’« il y a eu des gens qui ont fait des déclarations contre le régime puis après ils me téléphonent pour me dire qu’ils sont avec moi ». Et d’enfoncer le clou « c’est eux qui ont manqué le rendez-vous ».
Sur la voie. Concernant le bilan d’un an à la tête du pays, si c’est positif ou négatif, le chef de l’Etat a déclaré qu’« un an n’est pas suffisant pour changer le pays. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation ». Il a tenu toutefois à souligner qu’en six mois, on n’a pu enlever les sanctions, tout en restant confiant qu’« on est engagé sur la voie de la croissance et du développement ». A propos de la réouverture des stations privées, la réponse du chef de l’Etat a été un peu évasive, « on va discuter ensemble avec le Premier ministre, ce sera fait cette année-ci ». Une réouverture que les partisans du fondateur de l’empire TIKO ont toujours réclamée.
Haute Cour de Justice. Pour ce qui est de la mise en place de la Haute Cour de Justice, le chef de l’Etat a signalé que la loi est votée. Et d’ajouter que « pendant 50 ans, on n’a pas cette Haute Cour de Justice, qu’il est le premier président à y penser. Une volonté de notre part et c’est sur la bonne voie ». Il n’a pas toutefois avancé de date. Notons que lors de son discours, le président de la République de réitérer que « le peuple malgache a besoin d’un apaisement et que l’on n’a plus besoin de troubles ». Il croit ainsi que c’est par le biais de la réconciliation nationale que le pays puisse se développer. Sur ce point, d’ailleurs, il a tenu à préciser que lors du Sommet des cinq, la question de la formation du gouvernement n’a pas été du tout abordée. Toujours est-il que cela a soulevé des polémiques, ce qui a poussé bon nombre d’observateurs à revendiquer plus de transparence voire une retransmission en directe de ce sommet des cinq.
Dominique R.
