Le hira gasy, littéralement traduit par Chanson malgache, un art populaire des Hauts Plateaux de Madagascar, aura désormais sa propre arène dans la Capitale, une infrastructure qui suivra les normes de construction.
Le hira gasy ou encore vakodrazana est un spectacle populaire qui ressemble un tant soit peu à une opérette ou à un théâtre populaire. Composé de musique, de chants et de danses propres à la culture des peuples des Hauts plateaux centraux de la Grande île, les représentations se déroulent indifféremment en plein air ou en salle. C’est également un spectacle moralisateur qui exalte les vertus que chacun se doit de cultiver et que les chanteurs de Hira Gasy transmettent à l’aide d’exemples tirés.
Cette culture populaire a été inventée à la fin du XVIIIe siècle mais a résisté à tous les courants musicaux durant toutes ces années.
Elle aura, désormais, son propre terrain de jeu puisqu’un Kianja Hira Gasy sera érigé à Ampefiloha, juste derrière la Bibliothèque Nationale. La pose de la première pierre a eu lieu samedi dernier.
Ce bâtiment sera doté d’une grande scène qui pourrait aisément accueillir deux troupes de Hira Gasy en « battle » ou fampitaha, des loges, un coin réservé à la vente des billets, sans oublier les 1 000 places destinées au public. La Fédération des « Mpanao Hira Gasy » aura également son bureau sur les lieux.
La construction de cette infrastructure est issue d’une collaboration entre l’État et le secteur privé.
En rappel, le ministère de la Communication et de la Culture a déposé une demande à l’Unesco pour que le Hira Gasy devienne un patrimoine culturel immatériel de l’Humanité au mois d’avril dernier, dans le but de mettre en exergue dans le monde entier la valeur de cette culture propre à Madagascar qu’il ne faut pas sous-estimer.
Hanitra Andria