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mercredi, juin 4, 2025
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Histoire : Bearisoa Rakotoniaina scanne l’économie post-1960

Montage d’une camionnette Renault à Madagascar en 1962 (SOMACOA).(crédits photos : Développement économique de Madagascar sous le régime Tsiranana : rôle des entreprises françaises).

 

 

Indépendance de Madagascar, un jour de 1960, et les anecdotes coulent à profusion. Sauf que Bearisoa Rakotoniaina, docteur en histoire économique contemporaine de l’Université de la Sorbonne, et enseignant de l’Institut d’Enseignement Supérieur d’Antsirabe – Vakinankaratra (IES-AV) préfère s’attaquer à des sujets sensibles, surtout oubliés, dans sa communication « développement économique de Madagascar sous le régime Tsiranana : rôle des entreprises françaises ».

Il attaque dès les premières lignes. « Le niveau de développement de Madagascar s’est élevé depuis les années 50 suite à d’importantes réformes sociales engagées à partir de la Seconde guerre mondiale, et à la mise en place du Fonds d’Investissement pour le Développement Économique et Social dès 1946, par la France métropolitaine. Malgré une courte période de repli vers le milieu des années 60, les conditions de vie des Malgaches et l’environnement économique du pays ont évolué dans le sens positif. »

À en croire ses écrits, vers un semblant de tendance marxiste du développement collectif, la construction économique malgache, avec ses valeurs et ses préceptes de décisions ont déjà été orientés sur la mise en place d’exécutants qualifiés. L’Indépendance, sans doute consentie, mais non accordée, est un socle palpable d’une vision orientée. Cependant, la créativité et la permissivité libérale, sous le « scan » de l’individu était loin d’être un système d’émancipation. L’élan économique, le déclic, n’ont jamais été au rendez-vous.

À part cela, Bearisoa Rakotoniaina livre quelques informations comme quoi, l’ancêtre de la Caisse nationale de la Prévoyance a été la Caisse nationale d’allocations familiales et des accidents de travail (CNAFAT), créée en 1962. Il fait également part de chiffres incroyables, où en 1970, « les trois-quarts des ressources budgétaires proviennent de droits et taxes divers prélevés sur le commerce extérieur. Les impôts directs et indirects (droits de douane) et taxes payés par les ménages étrangers et les entreprises assurent presque 60% des recettes de l’État malgache. Les entreprises étrangères, dominées par les sociétés françaises, contrôlent plus de 80% des capitaux investis à Madagascar ».

Recueillis par Maminirina Rado/Teholy Martin

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