- Publicité -
lundi, mai 12, 2025
AccueilCultureHistoire des élections municipales : L'uchronie à la malgache

Histoire des élections municipales : L’uchronie à la malgache

Les résultats officiels des élections municipales ont été déclarés par les tribunaux administratifs des chefs-lieux de province. Bien entendu, les maires fraîchement élus sont ravis. Enfin, ils pourront siéger à l’hôtel de ville pendant 4 ans. 

« Premier magistrat de la ville », ça sonne bien. Toutefois, cette fonction nécessite de la volonté, de l’abnégation. Pourtant, les élus sont encore dans les nuages. Ils n’arrivent pas y croire… Festins et bombances sont organisés un peu partout. D’ailleurs, c’est la coutume, l’arrosage. Les amis et les proches collaborateurs y sont invités à vider une forêt de bouteilles de champagne, de whisky et de bière.  Les « félicitations monsieur le maire » les émeuvent. Par ailleurs, ils leur arrivent d’être paranoïaque, d’être méfiants envers leurs propres convives. La mégalomanie se manifeste dès le premier jour. 

Maire est un homonyme de mère, une « figure centrale » de la vie dans le foyer. Donc, le premier officier municipal, bien qu’il soit souvent un homme, joue à peu près ce même rôle mais d’une manière assez large.  C’est lui  le chef. Là encore, le mot chef rend supérieur. Il est en quelque sorte le patron des présidents de fokontany. Il a de quoi se vanter… 

Pour sa part, le régime en place fait feu de tout bois pour que le porte-écharpe soit de leur côté, voire membre du parti, une stratégie qui date de la colonisation. Faut-il rappeler que le 11 octobre 1959, Francis Sautron, élu maire à Diego-Suarez sous la couleur de l’AKFM, n’a pas été reconnu par l’administration de l’époque ! Ce qui n’a tout de même pas ébranlé sa conviction.  Au contraire, il triomphe davantage et a pu rester à la tête de la mairie de la ville du Varatraza jusqu’en 1964. Il semble que cette procédure persiste malgré le temps. L’histoire se répète dit-on, ce sont les personnages qui changent. Sans équivoque, la culture politique malgache n’a connu guère d’évolution. Elle est figée ! 

En somme, les périodes se succèdent, mais les Malgaches ont toujours cette impression de déjà-vu. La spirale infernale ne s’arrête jamais. Un cercle vicieux qui les étourdit, un labyrinthe sans issue ! 

 Iss Heridiny 

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici