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mercredi, juin 26, 2024
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Histoire : L’art d’Andriamamelo, plongé dans la civilisation malgache

Labyrinthe et lieu historique, la grotte d’Andriamamelo conserve les premiers « arts malgaches »

Les peintures rupestres d’Andriamamelo datent de plusieurs millénaires. Grâce à des scientifiques malgaches et étrangers, une partie du mystère malgache est dévoilée. 

Comme un songe d’universalité, la grotte d’Andriamamelo dans la région du Melaky, récemment découverte par des scientifiques malgaches et anglophones recèle de merveilles reliant plusieurs régions du globe. L’Égypte, l’Éthiopie et Bornéo, une relation historique à la base maritime et civilisationnelle, puis s’est cristallisée en une mémorisation commune à travers l’art rupestre. Madagascar, à travers cette grotte nichée dans le giron de la forêt sèche de Beanka révèle un autre mystère. À part la génétique, qui met les Malgaches au centre d’une combinaison entre l’Afrique de l’est et Bornéo. L’archéologie apporte, certes, renforce même cette relation humaine séculaire entre ces deux « mondes ». Les chercheurs qui ont découvert la grotte d’Andriamamelo ont ainsi mis à jour des peintures ayant pas moins de 2 300 ans. Réalisés par des Hommes, dont des dessins de la faune et de la flore, des symboles, des représentations mythiques et des formes. Le professeur David Burney de l’université d’Hawaï énonce sur le site « The Conversation », la découverte de « 72 objets d’art rupestre… comprenaient 16 animaux, 6 formes humaines, 2 formes hybrides homme-animal, 2 motifs géométriques, 16 exemples d’un symbole en forme de “M” et de nombreux autres motifs et formes indistinctes ».

C’est là que tout le mystère réside. Vieux de plusieurs millénaires, ces faits de paléontologie sont absents des manuels scolaires malgaches depuis l’introduction de l’imprimerie et l’indépendance de Madagascar. Ces recherches scientifiques évoquent, sans vraiment statuer, le nom des « vazimba », peuple premier malgache. Encore vivace dans la tradition orale locale, dont des évocations se retrouvent dans presque toute l’île. Hypothèse comme une autre, la rencontre civilisationnelle entre l’Asie, Bornéo, et l’Afrique de l’est dont Madagascar en a été le berceau est avérée par les vérifications. On se permet donc de parler d’une aire géographique, nœud de civilisations, en complémentarité plutôt qu’en conflictualité. La mise en commun sur une surface des représentations réalisées à la main peut en constituer la preuve, sans évocation de guerre ni de razzia ni d’accaparation de territoire. Juste des preuves que des humains ont connu « Madagascar » il y a des millénaires. La grotte d’Andriamamelo rassemble des « motifs religieux », à présumer une notion du bien et du mal. Renvoyant à l’avant ou pendant le règne de Cléopâtre en Égypte, les symboles correspondraient également à l’amharique, une langue de la famille des sémitiques, parlée en Éthiopie. Et enfin, des correspondances avec l’art rupestre de Bornéo un territoire que se partagent la Malaisie, Brunei et l’Indonésie. Celui-ci abrite les plus anciennes peintures rupestres connues jusqu’à aujourd’hui dans cette partie du monde avec des datations allant jusqu’à – 40 000 années. Si la « datation de l’art » est encore un défi pour le milieu de la recherche archéologie et paléontologique, plusieurs suppositions peuvent émerger. Un point essentiel, ce lieu est donc un centre d’expression collective de ces « premiers peuples ». Reste à savoir si ces dessins ont été exécutés sur un échelonnement d’époque. Si c’est le cas, cette population avait aussi donc la notion de lieu d’exposition et de conservation de patrimoine. 

Maminirina Rado

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