
Le mystère demeure bien que des langues aient commencé à se délier sur la mort, le 11 février 1975, du colonel Ratsimandrava. Tout d’abord, inutile de rappeler que les dossiers sur l’assassinat du gendarme, le plus populaire du pays jusqu’à maintenant, ont fini dans l’incendie du palais d’Andafiavaratra le 11 septembre 1976, encore palais du Premier ministre à l’époque. Celui qui était alors chef du gouvernement, Joël Rakotomalala, est décédé le 30 juillet 1976 dans la journée à cause du crash de l’hélicoptère qui le transportait et deux autres personnalités, dont le colonel Alphonse Rakotonirainy. Le « meurtre », d’après Malalanirina Sylvia Rakotonirainy dans son livre « L’arbre de vie, le passé recomposé », de l’allemand Hannes Kamphausen, ami proche de Ratsimandrava, semblait augurer cette période trouble. Ce docteur en ethnologie avait soutenu à fond le projet « fokonolona ». En contact avec la fondation « Friedrich Ebert » qui a décidé de laisser tomber le président Tsiranana, il faisait des recherches sur le concept de « fokonolona ». Déjà en 1974, en lien ou non avec cette affaire, accident ou non, « Rajaonarisina Alfred, Boemare Paul Albert, Vally Martin Jean Baptiste et Zafimahova Jean d’Albert » périrent également dans un crash. Tous ces morts connus épaississent encore l’affaire de l’assassinat du colonel Ratsimandrava.
Maminirina Rado