
Madagascar continue toujours de fasciner les chercheurs du monde entier, dès lors, les recherches sont toujours de plus en plus poussées pour retrouver les origines du peuplement de la Grande Île. Il est presque sûr maintenant que le gène asiatique est inséparable des 25 millions de malgaches.
« Pli épicanthal », un mot sorti directement des laboratoires diront certains, une appellation qui ne sortira jamais d’une salle d’opération chirurgicale selon d’autres. Pourtant, ce détail oculaire réunit tous les Malgaches. Dans les légendes urbaines de la diaspora, ce trait permettrait de reconnaître n’importe quel Malgache dans le métro, quel que soit son teint ou son accoutrement.
Celui-ci rappelle également la prépondérance des origines asiatiques dans les gènes des peuples de la Grande Ile. Si la plupart des théories scientifiques utilisées pour découvrir les origines des Malgaches, et par ricochet son unicité, ne sont pas encore arrêtées. Le « pli épicanthal » est un point plus que indiscutable, puisqu’il se lit directement sur le visage de chaque Malgache de n’importe quel groupe humain géographique.
Les récentes recherches génétiques publiées en 2016 par Kusuma Pradipta Jati dans « Contrasting linguistic and genetic origins of the Asian source populations of Malagasy », reste encore évasive sur les origines précises géographiques des premiers occupants de Madagascar. Signalant dans un passage que les composantes génétiques asiatiques malgaches se retrouvent chez les populations « modernes situées entre Sulawesi (Est de l’Indonésie) et Bornéo (Ouest de l’Indonésie) ».
A en croire ces recherches, l’hypothèse selon laquelle, les Ma’anyan possèdent beaucoup de points communs avec les Malgaches au niveau de l’Adn, a quelque peu été écorchée. La linguistique confirme cependant le contraire. Les nouvelles études tendent donc à confirmer que les origines malgaches, pour ainsi dire ses gènes asiatiques, viendraient du Banjar. Il s’agit à la fois d’une aire géographique langagière et d’un peuple vivant dans l’île de Bornéo.

Millénaires. Ces résultats peuvent également aussi être redéfinis, étant donné que les premiers déplacements des premiers groupes d’hommes d’Asie du sud-est auraient débuté il y a 5.000 ans avant l’ère chrétienne. Il se pourrait donc que des vagues migratoires, passagers ou ayant choisi de rester, puissent avoir des incidences sur les gènes malgaches. Cependant, le pli épicanthal est une trace indélébile des origines communes.
Il se retrouve chez les Vezo, un groupe humain géographique du sud-ouest, dont les traces asiatiques sont les plus proches des austronésiens. Les groupes comme les Sakalava, les Merina, les Tanala, les Sihanaka… Soit du nord au sud, d’est en ouest, les Malgaches ont un même « regard ».
Pour simplifier, ce terme désigne les yeux bridés. Les Malgaches l’ont donc en commun avec toutes les populations concernées par la migration austronésienne. Allant de l’Afrique de l’Est, jusqu’à une partie de l’Arabie vers l’est, également jusqu’à l’Océan Pacifique.
Maminirina Rado