

Entre 1895 et 1947, Madagascar a connu petit à petit un temps de paix grâce à la colonisation et ses méthodes de « gestapo ». A Tananarive, plusieurs lieux symbolisaient la terreur qu’infligeaient les Français colons à la population. Ambotsirohitra et ses 41 chambres, aujourd’hui palais présidentiel, ancien quartier général de l’administration coloniale et abritant une salle de torture de « La Sureté », a fait vivre les pires heures aux patriotes malgaches. Le plus notoire a été le premier maire de la ville des Mille (1906–1976). Accusé d’être un « traître à la France », parce que chérir Madagascar à Madagascar était qualifié de trahison à la France qui se trouvait à des milliers de kilomètres, il y a été arrêté et séquestré pendant des semaines. Le journaliste doyen, feu Rémi Rahajarizafy, se souvient d’une anecdote. « Pour faire souffrir Stanislas, ils l’ont traîné par les pieds attachés, la tête sur le sol. Puis, ils descendaient un escalier, la tête de Stanislas cognait les marches ». Un lieu de condamnation à mort avait une particularité, c’est d’être en plein centre-ville : la devanture de la gare ferroviaire de Soarano. Des pères de famille y ont perdu la vie, au poteau. Pour pimenter certaines exécutions, les Français ne permettaient pas aux familles de ramener la dépouille de leur proche. Les exécuteurs laissaient le soin aux chiens de s’en délecter devant le regard des proches et des parents. Même un Hitler dans sa pire crise de fureur raciste n’aurait pas une telle idée. La scène se déroulait bien sûr en public, pour démontrer ce qui attendait ceux qui voulaient tenir tête à la France. Ce lieu a aussi eu la particularité d’être le décor de l’exécution de vendeurs de tissus, de docteur, de mains d’œuvre, etc. Pour ainsi dire, l’instauration d’un régime de terreur fasciste, dont souvent la réponse à la provocation des colons français civils suffisait à décréter la mort. Lieu symbolique de la révolte de 1947, le théâtre municipal d’Analakely a, un temps, servi de dépôt d’armes des patriotes. Avant d’être découvert par les enquêteurs coloniaux, cela a abouti à une dizaine ou un peu moins de condamnations à mort. La cachette aurait été mise à jour par la délation d’un commerçant indien aux colons. L’un des employés de ce dernier aurait été un membre d’un groupe armé de patriotes malgaches. Ayant eu confiance en son patron étranger, le pauvre homme a dévoilé leur plan. Des scénarios de « délation » apportent d’autres versions à cette histoire. Ce qui est sûr, ce lieu – maintenant culturel – a servi à cacher les armes des combattants malgaches de la liberté. D’autres lieux, comme à Moramanga, Mananjary, Majunga, etc. ont été ensanglantés par les Français colonialistes. Il ne faut pas non plus oublier les exactions perpétrées en milieu rural, dans les marchés hebdomadaires, au nom de la religion chrétienne, par les colons désireux d’accaparer des terres… le génocide, qui ne dit pas son nom, de 1895 à 1947.
Maminirina Rado
fddffdfdfdfdfdfdfdv
N’OUBLIEZ JAMAIS VOTRE HISTOIRE.
Il est encore très Difficile pour nous tous de se comprendre , de vivre ensemble avec nos propres valeurs , nos principes, et nos différences.
Les PLAIES du PASSÉ ne sont pas encore CICATRISÉES quoi que l’on Dise.
J’ai VÉCU LA COLONISATION à MADAGASCAR.
Je peux vous assurer que c’est encore difficile à OUBLIER.
J’avais 11 ans le jour de L’INDÉPENDANCE , et j’étais scolarisé chez les Frères MARISTES à Diégo – Suarez à Tanambao.