
« L’Afrique se réveille !», disait un panafricain malgache en faisant allusion au Burkina Faso et au Niger. L’histoire témoigne justement que ces deux nations avaient des leaders formés à Madagascar, en l’occurrence Thomas Isidore Sankara et Ibrahim Baré Maïnassara.
Surnommé le « Che africain», le premier est un Burkinabè. Poursuivant ses études en science politique à l’Académie militaire d’Antsirabe, ce grand personnage est devenu le président de son pays (1983-1987). Le deuxième, lui aussi a été formé dans la ville d’Eau. Issu de la cinquième promotion « Faneva » en 1976, il est nommé commandant de la garde présidentielle, alors qu’il n’a que 27 ans, après avoir été aidé de camps du temps de Seyni Kountché. Ambassadeur du Niger en Algérie (1990-1992), conseiller du Premier ministre Amadou Cheiffou en 1992, Maïnassara ambitionne d’être à la tête de la Nation. Dès lors, il organise un coup d’Etat et se proclame chef du Conseil de salut national en 1996. Après trois ans de règne, il est assassiné à l’aéroport de Niamey. Apparemment, la grande école militaire de la Grande-Ile a formé des soldats prêts à se sacrifier pour leurs pays, voire pour le continent. Effectivement, ces grands personnages sont les sources d’inspiration de la jeune génération. Ils ont légué une mentalité : l’esprit de combat. Oui, l’Afrique doit se battre pour avoir sa place sur la scène internationale. Et ses enfants n’ont pas encore tiré le rideau. Au contraire, ils dévoilent au grand jour leur détermination.
Mais qu’en est-il du pays formateur ? Cette île qui a tant puisé ses connaissances sans savoir, si ce n’est que tardivement, que ses disciples, venant de l’autre côté du Canal de Mozambique suivant à la lettre les consignes et les instructions, ont scintillé. Les conseils de Madagascar seraient-ils applicables au-delà de ses frontières ? L’Afrique se réveille pendant que la quatrième île la plus grande du monde roupille… Jusqu’à quand ? La question est difficile. Peut-être qu’elle attend la fameuse résurrection de l’Amiral rouge pour enfin réagir. Attendre c’est typiquement malgache.
Iss Heridiny
Excellente analyse, Cela montre bien que nous avons des connaissances exceptionnelles que nous savons transmettres aux autres, mais que nous sommes incapables de , nous-même, mettre en pratique.
Que Dieu nous vienne en aide.