
L’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona a reçu des dons de sept générateurs d’hémodialyse neufs émanant de l’association TSARA.
Le couple présidentiel s’est rendu à l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona hier pour assister à la remise de dons faite par l’Association TSARA de Caluire en France. La Première Dame, Voahangy Rajaonarimampianina ayant joué un rôle crucial dans l’acquisition des nouveaux matériels. Ces dons sont composés entre autres, de sept générateurs d’hémodialyse neufs de marque Gambro Hospal, une palette de recharge, un ordinateur et un carton de médicaments. Le numéro Un d’Iavoloha a également constaté de visu l’évolution des travaux de réhabilitation au sein du Service des imageries modernes et des urgences chirurgicales. « L’objectif étant de faire en sorte que le HJRA devienne un hôpital de référence et modèle », a soutenu le Chef de l’Etat. De son côté, le président d’honneur de l’Association TSARA, le Docteur Andrianabela Rakotobe a expliqué que l’association a œuvré depuis 2011 pour la promotion d’une politique d’aide aux patients atteints des maladies chroniques et pour la réduction de l’inégalité d’accès aux soins médicaux.
Polémiques. Le président Hery Rajaonarimampianina a profité de cette descente à l’hôpital HJRA pour mettre les points sur les « i » par rapport aux polémiques autour du mémorandum pour la stabilité. En réponse aux critiques des députés membres de la Nouvelle Majorité Parlementaire (NMP) qui dénoncent une exclusion, le numéro Un d’Iavoloha a déclaré que « des pourparlers ont eu lieu, plusieurs explications ont également été apportées sur la question. L’objectif étant de convaincre les députés à soutenir les programmes présidentiels ». Dans la foulée, le Chef d’Etat a réitéré que « c’est le président de la République qui s’est engagé envers la population en élaborant un programme de développement. Par ailleurs, ce programme a été validé par l’Assemblée nationale et le gouvernement… Certains acteurs politiques cherchent actuellement à fonder une nouvelle majorité. Une majorité autour de quel programme ? A la suite de quelle élection ? Et quel engagement ont-ils fait envers la population » ? Une manière à lui de remettre les députés frondeurs à leur place et de rappeler que malgré les pourparlers en cours, c’est lui qui a le dernier mot par rapport au Pacte de responsabilité ou du Mémorandum pour la stabilité. « Que ce soit un Pacte ou un Mémorandum, l’objectif reste le même. C’est de recadrer les rôles de chaque Institution et les responsabilités de chaque autorité élue, conformément à la Constitution », a-t-il lancé. En quelque sorte, Hery Rajaonarimampianina souhaite ignorer la décision de la HCC qui propose la signature d’un Pacte de responsabilité entre deux Institutions, à savoir, la Présidence et la Chambre basse.
« Pacte de non-agression ». Continuant sur sa lancée, le président de la République a laissé entendre qu’en soutenant ce mémorandum, les députés s’engagent à respecter un minimum de discipline, notamment par rapport à l’adoption des lois au niveau de l’Assemblée nationale et à la mise en œuvre des programmes présidentiels. A entendre ses explications, ce Mémorandum pour la stabilité est en effet un « Pacte de non-agression » pour éviter une nouvelle friction entre la Présidence et l’Assemblée nationale. En vue de mettre fin à la guerre des chiffres, l’homme fort du pays a déclaré que 90 députés ont déjà signé le mémorandum. Il convient de rappeler que le document y afférent a déjà été déposé à Ambohitsorohitra mercredi dernier. Le Chef de l’Etat a également précisé que pour cette démarche, l’on a choisi l’approche individuelle et non par l’approche parti. Chaque député signataire a été approché individuellement. Il n’y aura donc pas de consultation des chefs de parti, ni des leaders de groupement de partis. En tout cas, le numéro Un d’Iavoloha a expliqué que la mise en œuvre du Mémorandum pour la stabilité est actuellement en bonne voie.
Déstabilisation. Hery Rajaonarimampianina a également touché mot de la dernière attaque des « dahalo » à Ankazoabo Sud qui a coûté la vie à 8 militaires. Des attaques dont il considère comme « de la provocation contre la souveraineté nationale et contre les Forces armées ». « Des actes de déstabilisation visant à défendre les intérêts de quelques individus », selon ses dires. En effet, le Chef d’Etat soupçonne des dessous économiques et politiques derrière cette affaire. « L’Etat ne tolèrera pas ce genre de déstabilisation », a-t-il soutenu, tout en se défendant de révéler comment le régime entend procéder pour éradiquer le phénomène « dahalo ». Il convient de noter que cette visite du couple présidentiel à l’hôpital HJRA a provoqué des embouteillages monstres dans presque tous les quartiers du centre-ville. Tous les accès menant vers Anosy ont été bloqués pendant plusieurs heures par les agents de circulation.
Davis R