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vendredi, juillet 5, 2024
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Portrait : Hobihelisoa S. R. Rakotoarivony

Hobihelisoa S. R. Rakotoarivony a occupé la troisième place lors de la remise des prix de la meilleure startup du Salon régional de l’emploi et de l’entreprenariat qui s’est tenu à Antsiranana le 24 août dernier.

Quand l’art contribue à la protection de l’environnement

Pendant 10 ans, elle a ramassé les sachets en plastique pour fabriquer des sacs à main dans le but de préserver la nature, un métier noble, c’est le moins que l’on puisse dire. En outre, elle sensibilise à sa manière, les jeunes en les formant, et surtout en exposant ses œuvres qui séduisent les visiteurs. L’équipe de Midi Madagasikara a eu l’opportunité d’interviewer cette femme engagée.

Midi Madagasikara. Où avez-vous appris à confectionner ces beaux sacs ?

Hobihelisoa S. R. Rakotoarivony : Tout a commencé au Collège Immaculé de Morondava. Je m’en souviens, il y avait une matière intitulée Travaux Pratiques. On nous a enseigné la broderie, le tricot, le tissage,… Alors, j’avais des notions dont je me suis rappelé quand j’ai commencé à chercher comment recycler le sachet.

M.M : Quand vous êtes-vous lancée dans la carrière ? Combien de sachets en plastique vous faut-il pour fabriquer un sac ?

H.R.S.: Je suis passée aux choses sérieuses vers 2010, je crois. Tout d’abord, j’ai tricoté chez moi. Au fil du temps, j’ai trouvé mon style. Puis, l’ambition de créer ma propre marque m’est venue à l’esprit. Concernant le temps de fabrication, cela dépend de la dimension du plastique à recycler et de la dimension du sac voulu. Par exemple, il me faut 198 poches usagées, 123 heures de travail pour un sac de 43cm*40cm. Et pour le petit sac, c’est 48 heures.

Du sac en plastique au sac à main

M.M : Alors parlons de Fouhsa. Vous êtes-vous inspirée de l’animal, le félin malgache fosa ? Pourtant, il y a un «U» et un «H» entre le FO et le SA. Pourquoi avez-vous intégré ces lettres dans le mot ? Est-ce significatif ?

H.R.S. Fouhsa a été créée en 2013. À cette période, j’exerçais un autre métier. Cependant, le recyclage des déchets était une passion. Puis en 2019, j’ai décidé de me concentrer exclusivement sur mon agence Fouhsa. Je l’ai protégé au niveau de l’OMAPI. Et depuis, je gère l’agence, je fais 99% du travail de Fouhsa. Nous avons sensibilisé des jeunes à connaître notre domaine. D’où m’est venu l’expression malgache «fosa fosa» qui veut dire ragots… commérages !

M.M : Quelle était votre motivation ? Qu’est-ce qui vous a poussé à rendre service à la nature ?

H.R.S.: Quand on voit le quotidien des Malgaches, on se rend compte que tout le monde utilise le sachet en plastique, du vendeur de beignets au bord de la rue aux ménages faisant leurs courses hebdomadaires dans les grandes surfaces. Mais malheureusement, ces personnes oublient l’impact négatif causé par ces sachets en plastique. Donc, il est de mon devoir de les recycler, pour contribuer à la protection de l’environnement.

M.M : Pour finir, avez-vous un message à faire passer aux jeunes, Madame ?

H.R.S. Il faudrait que chacun essaie de faire quelque chose pour l’environnement. À petite échelle déjà, les petits gestes comptent, trier les déchets, faire du compost, ou tout simplement nettoyer les lieux publics par exemple. Ce serait déjà un bon début…. Merci à l’équipe de Midi Madagasikara !

Propos recueillis par Iss Heridiny

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