Il n’a fallu qu’une vingtaine de secondes et le butin d’un demi-milliard s’est envolé. Le tout s’est passé sous les yeux des gens qui ne se sont pas rendu compte qu’il s’agissait d’un braquage.
Le cambriolage n’a pris qu’une petite vingtaine de secondes. Deux bandits à bord de scooter et munis d’armes à feu, trois pistolets automatiques selon nos informations, s’en sont pris à deux personnes devant effectuer un versement dans une banque à Tsaralalàna. Ils ont menacé avec leurs armes les deux hommes qui avaient avec eux deux sacoches pleines d’argent. Ces derniers ont cédé de peur d’y laisser leur vie. La somme de 100 millions d’ariary s’est envolée durant ce cambriolage. De sources concordantes, il s’agit de la moitié de la somme à verser. « Chacune des sacoches contenait exactement 100 millions d’ariary et faisant ainsi 200 millions d’ariary à verser. Mais les bandits n’ont pu emporter que l’un des sacs » a-t-on appris d’une source policière. Sur place, nous avons appris que la somme appartient à un ressortissant indo-pakistanais qui possède un commerce de gros à Tsaralalàna. Il n’y eut aucun cri ni appel au secours durant l’acte. Tout se passait comme si de rien n’était. Même les commerçants ambulants jonchant les bords de rue de Tsaralalàna n’ont presque rien remarqué. Cette situation laisse penser aux enquêteurs à un acte trop facile pour une opération du genre. Une enquête a été ouverte le jour même. Le culot de ces bandits qui osent opérer en plein jour est impensable. Primo, Tsaralalàna est le quartier des policiers du fait que le commissariat central se situe dans ce fokontany. Secundo, cette place commerciale est l’une des plus populeuses dans la capitale. De jour comme de nuit, Tsaralalàna reste toujours animé. Comment ces bandits ont-ils connu le circuit qu’allaient emprunter les gens pour verser l’argent à la banque ? Autant de questions se posent sur cette affaire. L’on sait que la maison d’où sont parties les deux personnes se trouve à peine à une centaine de mètres de la banque. Tout cela laisse penser que les bandits sont bien renseignés, et même trop bien renseignés au point que la thèse d’une complicité n’est pas à écarter.
D.R