Ranaivo Raoul, coéquipier aux jeux africains de Brazzavile 1965
On était les seuls finalistes à Brazzaville
« C’est notre porte-flambeau à l’échelon mondial. On était en même temps aux premiers jeux africains de Brazzaville. On était les seuls finalistes, lui au 100 m et moi au triple saut. Je perds un ami avec sa mort. Je peux dire avec tout ce qu’on a vécu que c’est un grand athlète au dessus du lot. Repose en paix mon compagnon de Brazza »
Ali Kamé, athlète
Beaucoup de générations sont passées mais son record est toujours resté
« C’est un Raiamandreny, un vrai modèle de l’Athlétisme Malagasy qui s’en est allé. Personne n’a réussi ce qu’il a fait jusqu’ici. Beaucoup de générations sont passées mais son record est resté. Le monde de l’athlétisme malgache perd un champion. »
Sylvain Ranjalahy, journaliste
Il avait affolé les chronos des officiels
« L’aventure avait commencé en avril 1965 lors d’une compétition Ossum où l’athlète trapu de 1,65m pour 65 kilos du lycée Gallieni avait affolé les chronos affichant une marque de 10″1 rendant incrédules les officiels et surtout les journalistes étrangers, lesquels avaient demandé à re-mesurer la piste en cendrée de Mahamasina. Jean Louis Ravelomanantsoa allait par la suite prouver sur toutes les pistes du monde qu’il faisait partie de la crème mondiale en tutoyant les grands noms comme les Américains Mel Pender, Greene, Bob Haynes, Jim Hines, John Carlos, le Français Roger Bambuck ou le redoutable soviétique Valery Borzov ».
Andry Lalaina Andriamasy, journaliste
Mettre le nom du stade d’Alarobia à son nom
« Il s’agit d’un des meilleurs sportifs de Madagascar qui est allé très loin dans ses performances. Il ne faut pas qu’on oublie son nom. Au moins une stèle pour lui ou je pense même que le stade d’Alarobia peut lui être dédié ».
Johan Pless, handballeur, Educasport
Un exemple d’abnégation et de volonté
« Réellement je ne le connaissais pas bien mais ce qui est certain, c’est qu’un athlète Malagasy qui a couru une finale de 100 m aux JO ne peut être qu’un grand Homme, une figure et un exemple pour les plus jeunes. Il faut énormément d’abnégation, de courage et de volonté pour atteindre ce niveau ».
Jean Razafindambo, Journaliste sportif, Canada
On ne parle pas assez de nos meilleurs
« C’est triste. Surtout pour le sport à Madagascar. Je pense qu’on ne parle pas assez des meilleurs de nous-mêmes. Les jeunes d’aujourd’hui connaissent-ils/elles Jean-Louis Ravelomanantsoa et ce qu’il a réussi non seulement au niveau individuel mais aussi sur le plan collectif ? J’en doute… Est-ce normal que son record de Madagascar aux 100 m demeure non battu en 2016 ? Quoiqu’il en soit, 73 ans c’est encore relativement jeune. Mes sincères condoléances à sa famille ».
Véronique Boyaval, tennis
Ce sont des gens comme lui qui tirent Madagascar vers le haut
« Ceux qui ont œuvré pour le pays sont ceux qui ont l’habitude de travailler, de donner le meilleur d’eux-mêmes pour que le pays soit au top niveau. Ne pensez jamais que ceux qui s’échinent au sport en silence travaille pour rien. Au contraire ce sont des gens comme lui qui font parler de nous, qui tire Madagascar vers le haut ».
Faly Ramaherison, handball
Tout sportif rêve des ses exploits
« Merci à Jean Louis Ravelomanantsoa pour ce qu’il a donné au pays et au sport malagasy. Tout sportif rêve de ses exploits mondiaux ».
John Andrianarisata, natation
L’esprit de compétition doit être un état permanent
«Il travaillait pour la BAD en Afrique jusqu’à sa retraite. Il avait le gabarit d’un sprinter même s’il était plus petit. Il m’a dit à moi et à mon enfant ‘ce qui est important en compétition, c’est que l’esprit de compétition soit un état permanent et non seulement lors des entraînements. Un vrai éducateur qui applique et non un donneur de moral ».
Henri Ranaivoson, ancien chief of staff de la présidence
À chaque Jeux Olympiques, Richard Garneau de la TV de Radio-Canada cite toujours son nom
« Sincères condoléances à la famille ! À chaque Jeux Olympiques, le regretté Richard Garneau de la TV de Radio-Canada cite toujours son nom à chaque passage de la délégation malgache comme le seul olympien malgache le plus connu pour avoir participé à la finale du 100m à Mexico en 1968.Richard Garneau était le plus célèbre journaliste sportif canadien ».
Tojohanitra Andriamanjatoarimanana, natation
Il appartient à notre histoire !
« Une championne m’a dit que pour un sportif malagasy, c’est inconcevable de ne pas connaitre Jean Louis Ravelomanantsoa ou son histoire. Etant olympienne, je me rappelle d’avoir côtoyé un champion qui l’est en permanence, dans ses dires comme dans ses gestes. Et je me ferai un devoir de parler de lui car il appartient à notre histoire ».
Miary Narindra Rakotoseheno, journaliste sportif
Un privilège de l’avoir connu
« Je suis arrivé dans le journalisme sportif assez tard et cela me faisait vraiment une fierté de le connaître. Un grand homme qui mérite plus qu’une médaille sportive. Il faut bien réfléchir pour faire quelque chose qui rendrait son nom inoubliable ».
Dossier conçu par Anny Andrianaivonirina