
Homme d’église, homme de fraternité. Richard Andréas, décédé dans la nuit du 24 juillet au crépuscule de l’âge, il a été de tous les combats et de toutes les victoires de l’église luthérienne malgache. Né le 23 juillet 1949, à Tolagnaro, son enfance s’est forgée à Fianarantsoa et Toliara. Au tout début, il s’est distingué dans le sport. En tant que gardien de but de hand–ball. D’ailleurs, la famille est assez sportive, en plus d’être pieuse. Plus tard, Richard Andréas a fini dans la célèbre équipe du Saint Michel. Fils de Johnson Andréas, un fonctionnaire, et de Georgine Dewa, il a dû trouver très tôt un travail en 1970 à cause du décès prématuré de son père. C’est dire du sens de responsabilité du jeune homme à l’époque. Il est recruté comme rédacteur au niveau de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, ou Cnaps. De métier en métier, il devient ensuite le trésorier de l’église luthérienne malgache. Depuis, il ne s’est plus éloigné de cette confession et grimpe les échelons pour en devenir une des personnalités incontournables.
Cependant, entre temps, le devoir citoyen lui a dirigé vers des fonctions au sein du pouvoir. Il compile les emplois de conseillers techniques au niveau du ministère de l’Environnement et des Forêts, plus tard, il est conseiller technique au niveau de la Présidence de la République malgache de 2014 à 2018. Jusqu’à son décès, il est administrateur de l’Angap, ou l’Association Nationale de la Gestion des Aires Protégées. Il est difficile de citer ici toutes les responsabilités qu’il a tenu, cela nécessiterait tout un livre. Son parcours religieux a connu deux grands tournants, sa rencontre en 1973 avec Germaine Volahavana, ou Neny Lava. Et ensuite, avec Lalasoa Rakotojoelimaria, décédé en 2018. Ce dernier, suivait une formation biblique au sein de la GBT. En 1977, les deux compères et quelques apprentis médecins venus de la capitale rejoignent Ankaramalaza, pour apporter des vivres. Richard Andréas est devenu un pilier de l’église, reconnu pour son humilité et sa fraternité avec les autres obédiences.
Maminirina Rado