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dimanche, mai 19, 2024
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Hospitalisation onéreuse : Vers la mutualisation en soin de santé ?

Vu le manque de moyens pour financer les charges liées aux frais d’hospitalisation et aux coûts des médicaments, bon nombre de gens préfèrent éviter les centres de santé ou les hôpitaux.  

Pour compenser les lourdes dépenses effectuées dans les hôpitaux publics ou dans les services de santé, le Pr Mamy Lalatiana Andriamanarivo, ministre de la Santé Publique, entend effectuer une étude qui devrait permettre de les réduire pratiquement à néant. « On veut mettre en place quelque chose de concret. Mais pour cela, il nous faut d’abord connaître le nombre exact de ceux qui ont été hospitalisés ainsi que les dépenses qu’ils ont effectuées, au cours des trois dernières années. Ce, afin de pouvoir planifier la stratégie adéquate à mettre en place. Pour ce faire, un comité de préparation multisectoriel est sur le point d’être mobilisé », explique-t-il. A en croire le ministre, le changement ne sera pas encore imminent. Alors que dans les hôpitaux, tout est question d’urgence. A ce sujet, l’on évoque que l’idée de mutualisation en soin de santé n’est pas à écarter. « Si l’on soutire seulement 1 000 Ar du salaire de tout un chacun, l’on pourrait réunir beaucoup d’argent pour financer les frais de soins médicaux de tous ceux qui n’en ont pas les moyens. Cela pourrait donc être une bonne idée », a-t-on avancé.

Cultes œcuméniques. Selon le ministre de la Santé Publique, 40 à 75 % des dépenses de soins dans les hôpitaux sont fournies par les familles ou les proches des patients eux-mêmes, lors des hospitalisations. Rien n’est encore gratuit dans ces hôpitaux publics. Néanmoins, il est conscient de la souffrance des Malgaches. En effet, il y en a même qui en arrivent au point de vendre leurs biens et leurs patrimoines pour financer les frais de soins et traitements médicaux de leurs proches. Pour certains, tous les moyens qui permettent d’avoir rapidement de l’argent sont bons quand il s’agit de sauver une vie. « Ma sœur a eu un accouchement difficile. Du coup, elle a été opérée. Cela nous a coûté un million d’Ariary. Et depuis deux jours, elle a été hospitalisée à cause de sa maladie de cœur. Depuis son hospitalisation, on a déjà dépensé environ 200 000 Ar. Vu que nous n’avons pas eu assez de moyens pour financer tout cela, nous avons été obligés de vendre nos terres à la campagne », témoigne Lydia Mamihanitra, la sœur aînée de la patiente. «Aza mba marary ihany», traduite librement : « mieux vaut ne jamais tomber malade ». C’est ce que disent les gens face à ces difficultés financières dans ces services de santé public. Et c’est encore pire pour ceux qui n’ont personne sur qui compter, notamment les plus démunis. La journée mondiale des malades a été célébrée hier. Dans la capitale, la célébration a été effectuée à travers des cultes œcuméniques dans les CHU. Une ruée vers les églises ou les aumôneries a été remarquée.

Arnaud R.

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