Déforestation, transformation des zones humides en terres agricoles, exploitation des forêts en charbon, surpêche, impact des espèces envahissantes… Telles sont, entre autres, les menaces et pressions qui pèsent sur Madagascar et les îles de l’Océan Indien, faisant d’elles un « hotspot » ou une zone possédant une grande richesse en biodiversités, mais fortement menacées de disparition. Un atelier régional de validation du profil d’écosystème du hotspot de Madagascar et des îles de l’Océan Indien a eu lieu, hier, dans le dessein de partager les résultats d’une étude économique, sociale, environnementale, voire, politique sur ces pays hotspot. Le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques ou CEPF, qui a commencé à y investir en 2001, a sélectionné le hotspot Madagascar et de l’Océan Indien pour figurer parmi les zones pouvant bénéficier de son réinvestissement, estimé à 7 à 9 millions USD sur trois ans. C’est dans ce dessein que le CEPF, réunissant plusieurs bailleurs de fonds, a réalisé ce profil d’écosystème. Il en ressort l’identification de directions stratégiques pour les futurs investissements, d’une part, et des sites prioritaires où les actions devront être entreprises, d’autre part. Parmi les 18 directions stratégiques identifiées figurent l’appui à la conservation des sites, la recherche et le développement des connaissances, le développement des activités alternatives, le réseautage des systèmes d’échanges, la sensibilisation, etc…
Quant aux sites prioritaires, les critères tels l’importance biologique du site, son statut de protection, son niveau de financement, l’importance des menaces, l’existence des permis miniers, pèseront sur l’identification des sites qui bénéficieront des financements. Une équipe régionale de mise en œuvre sera créée et le lancement des projets à financer et à mettre en œuvre par la société civile, est prévu pour le mois de novembre 2014.
Hanitra R.
