Madagascar Oil S.A va écouler en priorité sa production sur le marché local. L’approvisionnement en combustible de la centrale thermique de Mandroseza est ainsi prévu par le biais d’un contrat à conclure prochainement avec Symbion Power.
Madagascar Oil S.A vient d’obtenir son permis environnemental délivré par l’ONE (Office National pour l’Environnement), sept mois après le dépôt de son dossier d’Etude d’Impact Environnemental. « C’est un premier permis octroyé pour un projet d’exploitation pétrolière dans le pays », a évoqué Rakotoary Jean Chrysostome, le directeur général de l’ONE lors de la signature d’un programme de gestion environnementale avec la compagnie hier. C’est une grande étape franchie par la compagnie. « Nous priorisons maintenant l’approvisionnement en huile lourde du marché local en attendant la prise de décision d’investissement des partenaires stratégiques suite à la chute incessante du cours du baril de pétrole sur le marché international », a déclaré Stewart Ahmed, le directeur général de Madagascar Oil S.A.
Plus de 150 000 barils. « Nous nous engageons ainsi à réhabiliter la RN1 bis après la fin de la saison de pluie pour assurer le transport régulier de l’huile lourde au départ de Tsimiroro jusqu’à Antananarivo tout au long de l’année. En fait, nous disposons déjà d’un stock de plus de 150 000 barils sur le site pilote. Et ce sera vendu deux fois moins cher que le prix du litre de gas oil affiché dans les stations d’essence de la Capitale. Une chose dont on est sûr, ce sera également moins cher que les produits pétroliers importés par Madagascar», a-t-il fait savoir. Madagascar Oil S.A envisage prochainement de réaliser un contrat avec la société Symbion Power pour la fourniture de combustible de la centrale thermique de Mandroseza.
Nombreux enjeux. En revenant sur le processus d’évaluation relatif à la phase d’exploitation de Tsimiroro, de nombreux enjeux ont été examinés par le Comité Technique d’Evaluation et soulevés lors des consultations publiques. Il s’agit entre autres, de la biodiversité, de la gestion de l’eau, des déchets et des émissions ainsi que de la gestion des zones de pâturage, du recrutement et de la réhabilitation des routes. « Tout cela est prévu dans la mise en œuvre du programme de gestion environnementale que nous venons de signer », a conclu le directeur général de l’ONE.
Navalona R .
