
Les politiques se bousculent au portillon pour offrir leurs soutiens aux sinistrés. Mais l’opération est toujours suivie d’une communication laissant trahir une arrière-pensée politique.
Les partis politiques se mettent aussi à l’œuvre pour marquer un soutien derrière les sinistrés. Depuis le début de la semaine, partisans de pouvoir et opposants font le tour des sites d’hébergement et les quartiers inondés pour offrir des vivres et matériels de secours aux familles démunies après les intempéries de la semaine dernière. Elles sont des milliers qui bénéficient, en effet, de l’aide des partis politiques qui ne manqueront pas l’occasion d’assurer une présence auprès de leur électorat.
Gouverneurs. Les opérations humanitaires deviennent aussi une affaire politique quand l’alerte est donnée sur la recrudescence des sinistrés dans le pays. Le parti au pouvoir se trouve ainsi sur la première ligne, devançant ses rivaux, pour se mettre à l’œuvre dès que l’appareil administratif a été déclenché en faveur des concours aux entraides. Ministres, députés et gouverneurs n’ont pas manqué à l’appel. En revanche, le Tanora Gasy Vonona, quant à lui, a attendu, mardi dernier, pour offrir au nom du parti des dons pour les sinistrés au Bureau national de gestion de risques et de catastrophes.
Députés. L’opposition n’a également pas manqué de se prêter à l’exercice. Le Secrétaire général du parti Tiako i Madagasikara, Rina Randriamasinoro, s’est rendu à Ankazomanga, un quartier populaire de la Capitale, pour soutenir les sinistrés. Après, les élus de ce parti ont suivi le rythme. Stanislas Randrianarisoa, quant à lui, a offert des vivres aux milliers d’habitants dans son arrondissement hier. Le député du Tiako i Madagasikara à Avaradrano, Gerry Randriambolaina, lui aussi, a déjà offert des sacs de riz et d’autres denrées aux sinistrés des communes d’Alasora et Ambohimanambola. Alain Ratsimbazafy est au chevet des sinistrés dans les communes du district d’Atsimondrano.
Aides. Les aides aux sinistrés et la gestion de la situation de sinistre ont beaucoup animé le débat ces derniers jours. L’opposition a voulu que le gouvernement décrète un état de catastrophe afin de mobiliser les pays partenaires en faveur des aides. Pourtant, les partisans du régime ont défendu bec et ongles, la démarche adoptée par le gouvernement qui a réussi à gérer les impacts des intempéries avec les moyens du bord. Une fois de plus, la gestion de cette catastrophe a confronté les deux bords politiques. Sur les réseaux sociaux, une pluie de réactions de la part des partisans du régime a tiré à boulets rouges sur une publication de la députée de l’opposition du Ier arrondissement de Tana, Hanitra Razafimanantsoa, mettant en exergue la « nécessité de décréter un état de catastrophe » et appeler un secours international.
Rija R.