Un parti sans siège ni bureau. C’est ainsi que l’on peut qualifier le « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara ».
Au lendemain de la défaite monumentale enregistrée lors de l’élection présidentielle du mois de décembre, l’ancien parti au pouvoir a quitté son siège à Antanimena. Jusqu’ici, aucun nouveau siège n’a été officialisé. Pourtant, la loi régissant les partis politiques stipule que « les partis politiques doivent, sous peine de radiation au registre national, faire avant la fin du mois d’avril de chaque année une déclaration d’existence comprenant le siège du parti politique, les noms et adresses des membres du bureau exécutif et notifier l’administration de toute modification survenue dans la vie du parti dans les quatre mois ». Joint au téléphone, un des leaders du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » a annoncé que le siège du parti a été déplacé à Andraharo. Selon ses dires, l’enregistrement sur le registre national des partis au niveau du ministère de l’Intérieur se fera avant le 30 avril prochain, date prévue par la loi pour l’enregistrement de tous les partis politiques. Pour le moment donc, le HVM peut être considéré comme étant un parti fantôme, et/ou un parti illégalement constitué (c’est selon).
Défaite. Nul n’ignore que contrairement aux explications apportées par cette grande figure du parti, le bâtiment à Andraharo n’est pas le siège du HVM mais a uniquement servi de quartier général des partisans du candidat Hery Rajaonarimampianina lors de l’élection présidentielle. Par ailleurs, depuis cette défaite, tous les leaders du parti, dont les vice-présidents ont laissé de côté ou carrément jeté le « kravaty manga ». En tout cas, en attendant l’enregistrement au registre national des partis politiques, le « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » reste un parti sans siège ni tête.
Davis R