
Depuis quelques années, la Capitale et les communes périphériques subissent les conséquences de l’assèchement des rivières d’Ikopa et de Sisaony. Nous ne sommes pas encore en période d’étiage mais le niveau de ces rivières est pourtant au plus bas. Durant une rencontre avec la presse à Ambohijatovo, le directeur général du ministère de l’Eau, de l’hygiène et de l’assainissement (MEAH),Thierry Ratovoniaina, a tenu à rassurer que la situation est beaucoup moins critique par rapport à l’année dernière. « Des efforts sont déjà menés depuis l’année dernière pour l’identification des zones les plus critiques. Outre la construction des forages, il y avait également la mise en place de dix stations conteneurisées d’une capacité de 10m3 par heure chacune pour un renforcement additionnel de 2400m3 par jour », a-t-il rassuré. Selon toujours ce responsable, ces réalisations répondent aux besoins de la population et la situation de nombreuses zones qui ont été placées en alerte rouge l’année dernière a connu une nette amélioration.
Par ailleurs, l’assèchement des rivières est loin d’être le fruit d’un hasard. La dégradation de l’environnement ainsi que le changement climatique y sont pour quelque chose. Dans ses perspectives, l’Autorité nationale de l’eau et de l’assainissement (ANDEA) prévoit ainsi de mettre en place des projets pérennes pour l’approvisionnement en eau potable pour la population. «Dans un premier temps, nous allons tout d’abord mettre en place un système de suivi en ressource en eau pour l’identification des failles mais également pour nous aider dans les prises de décisions. En parallèle, une enquête sera menée avec la Banque mondiale concernant les réservoirs d’eau. Des efforts seront également mobilisés pour la mise en place du système de stockage d’eau dans tout Madagascar pour qu’aucune localité ne soit oubliée» selon le directeur général de l’ANDEA, Antsatiana Ravaloera.
Narindra Rakotobe