
50 000 ariary. C’est la somme à payer pour les personnes qui défèquent encore à l’air libre dans le fokontany d’Amborokahike, commune de Marovato-Befeno dans le district d’Ambovombe, région Androy. L’individu pris en flagrant délit sera également contraint d’offrir une chèvre aux villageois. Ces sanctions ont été définies par le pacte villageois ou « dina ». Selon le maire de cette commune, Soja Tanisoa, nombreux sont les ménages qui sont convaincus des conséquences de la défécation à l’air libre grâce aux sensibilisations effectuées par l’ONG SAHI appuyée par l’UNICEF. « Toutes les nouvelles latrines doivent être à l’abri des mouches pour éviter le passage des excréments entre les humains et les animaux. Les habitants ont également été encouragés à adopter une bonne hygiène en se lavant les mains après avoir utilisé des latrines », a-t-il indiqué.
Cette communauté villageoise a également adopté le concept d’épargne et de crédit communautaire ou « Voamamy ». Outre le renforcement de la capacité de résilience de ses membres, les cotisations collectées serviront aussi à construire des latrines résistantes au changement climatique. « Notre association compte 25 membres. Nous sommes tous convaincus des avantages des latrines. Auparavant, les maladies diarrhéiques ont frappé de plein fouet nos enfants », témoigne Zafimehy, présidente du fokontany d’Amborokahike et membre du « Voamamy ».
Narindra Rakotobe